ALPHANDÉRY Fernande. Pseudonyme : BARENAT Jean

Fille d’un professeur à l’École des Hautes études et militant socialiste, ami d’Émile Kahn*, Fernande Alphandéry perdit sa mère en 1934. Secrétaire d’un médecin, elle devint communiste après son voyage en URSS qu’elle fit en 1935 avec sa sœur, Hélène Alphandéry. Elles adhèrent ensemble. Avec Yvonne Sadoul*, elles avaient veillé le corps d’Henri Barbusse à Moscou. Toutes deux ainsi que leur père appartenaient au Cercle de la Russie neuve. Fernande Alphandéry milita également au CVIA (Comité de vigilance des intellectuels antifascistes).

Pendant l’Occupation, elle fut une adjointe de Georges Marrane*, dirigeant du Front national de la résistance en zone sud et bénéficia de ses relations dans les milieux intellectuels. À la Libération elle organisa son retour à Paris.

Elle fut chef de service du Centre de diffusion du livre populaire en 1947 et 1948. Productrice à la télévision française entre 1952 et 1962, elle fut licenciée « pour son appartenance au Parti communiste », puis travailla, sous un pseudonyme (Jean Barenat), comme journaliste critique de télévision à L’Humanité de 1964 à 1993. Sa rubrique « À mon avis » faisait autorité.

Domiciliée dans le XVIe arr, dans l’appartement qui l’avait vu naître, entourée d’une bibliothèque importante, elle resta très attentive à l’évolution de la télévision.

Ses obsèques eurent lieu au crématorium du Père-Lachaise le vendredi 22 septembre 2000.