AMALRIC Louis, Paul

Fils d’un cultivateur devenu employé communal, communiste, Louis Amalric entra à l’École normale d’instituteurs de Montpellier (1937-1939). Appelé au service militaire dans l’aviation comme observateur, il suivit les EOR à Bordeaux-Mérignac de juin à août 1940. Envoyé aux chantiers de jeunesse à Argelès-Gazost (Hautes-Pyrénées) jusqu’en janvier 1941, démobilisé à Alès, réfractaire au STO, il devint en 1943, professeur d’éducation physique aux CREPS de Hyères (Var) puis de Pau (Basses-Pyrénées). Arrêté en juillet 1943 par la Gestapo à Pau à la suite du passage en Espagne de jeunes réfractaires qui avaient auparavant séjourné au CREPS, il fut relâché trois jours après, faute de preuves. Il rejoignit le maquis gaulliste de Nant (Aveyron) puis celui de l’AS à Auphy dans le Gard (juin 1944) puis un mois plus tard passa au maquis de Roquedur (Gard). Sous les pseudonymes de « Léon » et de « Pascal », il fut un des responsables du Front national dans la région d’Alès. Son grade de sous-lieutenant FTP ne fut pas homologué.

Démobilisé en octobre 1944, Louis Amalric prit contact avec le Parti communiste français et y adhéra. Affecté à l’école des cadres de Pau, qui fonctionnait dans les locaux du CREPS, comme professeur d’éducation physique jusqu’en décembre 1945, il fut détaché à l’Union de la Jeunesse républicaine de France par le commissariat aux sports par l’intermédiaire de Jean Guimier. Il en devint le responsable des activités sportives jusqu’en 1947. Il fut aussi secrétaire fédéral de l’UJRF en 1948, chargé du sport et des activités de plein air.

Amalric s’était marié en juillet 1943 à Montpellier (Hérault) avec une sténo-dactylo communiste, fille d’agriculteurs. Le couple eut trois enfants. Ils habitaient Montpellier en 1947 alors qu’il enseignait au CREPS. Secrétaire politique de la cellule communiste de l’établissement, il fut candidat à l’école de la jeunesse du PCF. Membre du comité de la fédération communiste de l’Hérault depuis 1947, il fut régulièrement réélu jusqu’en 1979. La conférence fédérale en avril 1979 accepta sa demande de retrait qui correspondait à sa cessation d’activités. Participant au stage national d’éducateurs (2-8 mars 1958), il avait dirigé de nombreuses écoles de sections à Montpellier. Membre du bureau de la section communiste de la ville, il en devint le secrétaire à partir de 1962. À partir de 1967, à la suite de la décentralisation, il était le secrétaire de la section Montpellier-Est. Il avait été le candidat communiste aux élections cantonales dans le canton Montpellier I, le 18 novembre 1973.

Pendant cette période, Louis Amalric militait à la Fédération sportive et gymnique du travail avec la responsabilité depuis 1946, du secrétariat régional adjoint, puis du secrétariat départemental. À partir de 1957, il siégeait au conseil national, puis au bureau national de la FSGT jusqu’en 1962.

À la Libération, Louis Amalric participa à la reconstitution du syndicat des professeurs d’éducation physique et était à la fin des années 1940 son secrétaire régional adjoint. Toujours secrétaire départemental de son syndicat, secrétaire régional pendant une année, membre du bureau de la section académique à partir de la fin des années 1960, au milieu des années 1960, il avait été membre de la commission administrative départementale de la Fédération de l’Éducation nationale. Il cessa d’être syndiqué après sa retraite.

Louis Amalric quitta le PCF en 1990 estimant qu’il fallait refonder le Parti pour retrouver « le Parti de Maurice Thorez » soutenant ceux qui se battent « pour maintenir l’idée communiste ».