BERTRE Maurice, Léopold

Né le 17 novembre 1878 à Lisieux (Calvados), mort le 3 juin 1936 à Paris (XVIIe arr.) ; journaliste ; militant socialiste.

Fils d’un manufacturier et de l’écrivaine Marie de Besneray (de son vrai nom Marie Boissonnade), Maurice Bertre avait collaboré régulièrement à l’Humanité de 1906 à 1914, en même temps qu’il militait activement dans les Cercles socialistes parisiens. Quelque temps avant la déclaration de guerre cependant, il se serait retiré complètement de la vie politique, déçu, disait-on, de n’avoir pas été investi d’un mandat électif. Toutefois, il était présent le 31 juillet 1914 avec l’équipe de l’Humanité lors de l’assassinat de Jaurès. Quand le décès fut constaté, le « visage noyé de larmes » il dit : « Et maintenant, il faut aller faire le journal. Il faut paraître à l’heure, comme s’il était encore là !... ».

En 1920, Maurice Bertre militait à la Fédération de la Seine de la SFIO ; il était membre du courant de La Vie socialiste. Au début de 1921, il resta à la SFIO, et collabora désormais régulièrement au Peuple, le journal de la CGT. D’autre part, le congrès national de la SFIO de mars 1932 le désigna pour siéger au conseil d’administration de l’organe du Parti, Le Populaire ; il y représentait la tendance modérée animée par Pierre Renaudel. Il était suppléant en 1933.

Bertre fut délégué dans plusieurs congrès nationaux du Parti socialiste SFIO : à Paris (juillet 1910), il représentait la Fédération Calvados-Orne (en compagnie de Gaston Jean) ; à Strasbourg (février 1920), la Fédération du Pas-de-Calais ; à Tours (décembre 1920), la Fédération de la Somme (motion Blum). En vue de ce dernier congrès, il avait signé la motion Léon Blum. Maurice Bertre appartenait à la 17e section de la Seine.

Il était marié à Victoire, Célestine Commeureuc. Il fut incinéré au cimetière du Père-Lachaise.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article99822, notice BERTRE Maurice, Léopold, version mise en ligne le 3 novembre 2010, dernière modification le 1er décembre 2022.

SOURCES : Arch. Nat. F7/12992. — Arch. PPo. Ba/1686, décembre 1932. — Comptes rendus des congrès nationaux. — L’Humanité, 12 juillet 1919 et 6 avril 1920. — Amédée Dunois, « Adieu à Maurice Bertre », Le Populaire, 4 juin 1936. — État civil de Paris. — Notes de Jacques Girault et de Julien Chuzeville.

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