Par Julien Lucchini
Maitron patrimonial (2006-2024)
Né le 17 novembre 1914 à Calais (Pas-de-Calais), fusillé le 27 décembre 1943 au fort de Bondues (Nord) ; architecte ; franc-maçon ; résistant, membre de l’Organisation civile et militaire (OCM).
Fils de Joannes Torgue, employé aux chemins de fer, et d’Henriette Belpaire, ménagère, Adolphe Torgue, architecte demeurant à Marcq-en-Barœul (Nord), s’était marié le 1er février 1936 à Marcq-en-Barœul avec Gabrielle Roeland.
Franc-maçon, il appartenait à la loge 672 (les Philadelphes) de l’Orient de Lille, et était lié d’amitié à Paul Lisfranc. Mobilisé en 1939 au 3e génie à Arras (Pas-de-Calais), il fut fait prisonnier à Dunkerque (Nord). Après s’être évadé, le 20 juin 1940, il rejoignit son domicile. Sous l’Occupation, il prit la tête de la Résistance de Marcq-en-Barœul et diffusa La Voix du Nord. Chef des secteurs de Marcq-en-Barœul, Marquette et Wambrechies, il était à la tête de cent cinquante hommes.
Il fut arrêté à son domicile de Marcq-en-Barœul le 2 septembre 1943 par la Gestapo pour « appartenance à une organisation de Résistance ». Il était devenu membre du réseau Centurie en janvier 1943, et avait rejoint l’OCM depuis 1942.
Le 12 décembre 1943, il fut condamné à mort par le tribunal militaire allemand FK 678 de Lille. Il a été fusillé le 27 décembre 1943 au fort de Bondues par les autorités allemandes.
Une rue de Marcq-en-Barœul porte son nom, qui figure sur le monument commémoratif du fort Lobeau, à Bondues, ainsi que sur la plaque commémorative de la Grande Loge de France, à Paris (XVIIe arr.). Adolphe Torgue a été décoré, à titre posthume, de la Légion d’honneur et de la Médaille de la Résistance.
Maitron patrimonial (2006-2024)
Par Julien Lucchini
SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII 4 (Notes Thomas Pouty). – Musée de la Résistance de Bondues, Ils étaient 68, op. cit. – Renseignements complémentaires communiqués par le musée de la Résistance de Bondues. – Mémorial GenWeb. – État civil.