Par Madeleine Peytavin
Maitron patrimonial (2006-2024)
Né le 13 décembre 1956 à Bayeux (Calvados) ; cheminot, agent de manœuvre ; syndicaliste CGT, secrétaire du syndicat CGT de Paris-Ouest-Rive-Droite (1992-1995), membre de la commission exécutive de la Fédération CGT des Cheminots (1993-1997), secrétaire général de l’UL-CGT du XVIIe arrondissement de Paris (1995-2001), membre de la direction de l’UD-CGT de Paris ; militant communiste (1986-2001).
Le père de Jean-Pierre Tricard, Claude Tricard, était chauffeur routier. Sa mère, Simone, était femme au foyer. La famille comptait six enfants mais ils ne vécurent que rarement ensemble puisque, pour des raisons familiales, la fratrie fut dispersée dans diverses familles d’accueil. Ces séjours firent de Jean-Pierre Tricard, un adolescent et un jeune homme qui fut longtemps en colère contre la société.
En 1975, il obtint un CAP d’électricien et commença à travailler comme vendeur sur les marchés. Après son service militaire en 1976, il trouva un emploi d’électricien qu’il occupa de 1977 à 1979. Il entra ensuite dans le commerce de distribution de 1979 à 1982. En 1982, il fut embauché à la SNCF en qualité d’agent de manœuvre au dépôt des Batignolles. Le monde du chemin de fer ne lui était pas totalement étranger puisque son grand-père paternel fut cheminot. En 1984, il devint agent mouvement. À compter de 1994, il fut placé en service au titre de ses responsabilités syndicales. Il conserva le statut de permanent jusqu’en octobre 2012, année de son départ en retraite.
En 1984, Jean-Pierre Tricart adhéra au syndicat CGT de Paris-Ouest-Rive-Droite. Très vite, il assura des mandats de délégué du personnel et du CHSCT. Il suivit également les formations syndicales des niveaux élémentaire, moyen et supérieur, ainsi que des formations dédiées au CHSCT. Il reçut aussi une formation de formateur syndical. De 1992 à 1995, succédant à Gérard Cartereau, il fut élu secrétaire général du syndicat CGT de PORD. Il eut Philippe Leclerc comme adjoint. De 1993 à 1997, il fut élu à la commission exécutive de la Fédération CGT des Cheminots, aux côtés notamment de Christiane Bedon, Louis Arraez et Marcel Andouard, eux-aussi cheminots de Saint-Lazare. À compter de 1995, il s’investit davantage dans l’action interprofessionnelle puisqu’il assura le mandat de secrétaire général de l’Union locale CGT du XVIIe arrondissement de Paris. Il conserva cette fonction jusqu’en 2001. Par la suite, il fut responsable de la Vie syndicale au sein de l’UD-CGT de Paris.
Bien qu’habilement invité à rejoindre le Parti communiste français, eu égard à sa responsabilité syndicale, par un militant du syndicat, Jean-Pierre Tricard n’y adhéra qu’en 1986 quand cela lui parut être un élément complémentaire et utile à son combat syndical. Il fut élu membre du comité de section du XVIIe arrondissement de Paris.
Il milita également au Comité national du logement (CNL) et à la Fédération nationale des conseils des parents d’élèves des écoles laïques (FCPE).
À la retraite, il s’investit dans l’action de l’UL-CGT de Saint-Lô (Manche), aida le club cycliste FSGT (sport-équilibre-santé), jouant de la guitare à ses moments de loisirs. Bien qu’ayant rendu sa carte du PCF en 2001, il continua d’être un électeur du parti.
Marié avec Marie-Jo Cervelle, éducatrice de jeunes enfants et déléguée CGT suppléante au CA de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF). Ils eurent deux enfants dont une fille cheminote et militante de la CGT.
Maitron patrimonial (2006-2024)
Par Madeleine Peytavin
SOURCES : Arch. IHS-CGT des Cheminots. — « Paris expérimente le vote électronique », Les Echos, 25 novembre 2008. — La tribune des cheminots, n°709, 1993. — Renseignements fournis par Jean-Pierre Tricard, juin 2022. — Entretien avec Madeleine Peytavin, 2023.