Par René Bianco, notice complétée par Rolf Dupuy
Maitron patrimonial (2006-2024)
Né le 17 juin 1870 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; maçon ; militant anarchiste, syndicaliste et de l’AIA à Marseille.
Joseph Trotebas, dont le nom est souvent orthographié Trottebas ou Trottobas, était inscrit sur les listes anarchistes en 1898. Il fut l’organisateur dans la région des conférences de Sébastien Faure* en mars 1903. Il figurait la même année parmi les adhérents de la Sociéré pour la création et le développement d’un Milieu libre en Provence, projet mené notamment par Berrier et Merle et qui n’aboutit pas.
Trotebas qui travaillait comme maçon à l’Ecole d’industrie mena dans sa corporation une activité de propagande révolutionnaire. Tout en demeurant membre du Groupe central libertaire, il participa également au groupe de la Jeunesse syndicaliste révolutionnaire (JSR). C’est lui qui incita les anarchistes à se regrouper dans le syndicat des hommes de peine après la tentative faite en 1904 de les éliminer des organismes directeurs de la Bourse du travail.
Membre de l’Association internationale antimilitariste (AIA), il fut le délégué de la section de Marseille au congrès régional qui se tint dans la cité phocéenne le 12 juin 1905.
Il figura parmi les premiers acteurs de la troupe du Théâtre social puisqu’il interpréta aux côtés de Bougearel et de Bonnet, le 1er octobre 1905, la pièce Devoir de soldat à la Bourse du travail.
Joseph Trotebas fut le délégué du syndicat des maçons au 10e congrès de la CGT tenu à Marseille et où il intervint notamment pour défendre la motion antimilitariste. Cete motion qui rappelait que « les travailleurs n’ont pas de patrie » et se fixait pour but en cas de guerre de déclarer « la grève générale révolutionnaire » fut adoptée par 681 mandats contre 421 et 43 abstentions.
Maitron patrimonial (2006-2024)
Par René Bianco, notice complétée par Rolf Dupuy
SOURCES : Arch. Dép. BdR, M6/3353, 3354B, 3355, 3356, 3357, Z1/10. — Arch. Dép. Aix, 14U95 quinto. — R. Bianco, « Le mouvement anarchiste… », op. cit.