Par Marie-Cécile Bouju
Maitron patrimonial (2006-2024)
Née le 5 février 1908 à Nancy (Meuthe-et-Moselle), morte le 19 mars 1990 à Maxeville (Meurthe-et-Moselle) ; graveure, résistante.
Fille de Léon Louis Vallet, graveur, et de Anne Julie Dersange, Marguerite Vallet était graveure à Nancy. Elle était propriétaire d’un atelier de gravure (timbres en caoutchouc) avec son frère, qui avait été fait prisonnier pendant la Drôle de guerre. L’atelier travailla pour les Allemands pendant l’occupation.
Mais, à partir de 1941, Marguerite Vallet s’engagea dans la résistance en aidant les prisonniers évadés et les juifs en fuite, puis les réfractaires et maquisards. Elle leur procurait en particulier des timbres pour les faux papiers, qu’elle fabriquait la nuit. A partir de mars 1943, elle se mit au service des réseaux : elle travailla notamment pour les réseaux Marie-Odile (évasions) et Navarre (renseignement).
Vallet fut arrêtée le 20 décembre 1943 à Nancy. Après avoir été internée à la prison Charles-III à Nancy, elle fut déportée le 2 février 1944 à Ravensbrück (kommando de Hannover-Limmer). Elle fut libérée le 15 avril ou le 23 mai 1945 à Bergen-Belsen
Vallet fut décorée de la croix de guerre (1946) et de la médaille de la résistance (1947) et a été fait chevalière de la légion d’honneur en 1958.
Elle était membre de l’Association des Déportées-Internées de la Résistance (ADIR) (marraines : Buredon, Cayotte et Hitter Castet).
Maitron patrimonial (2006-2024)
Par Marie-Cécile Bouju
SOURCE : SHD GR 16 P 583616 ; – La Contemporaine, Arch. de l’ADIR (sous dérogation) ; – Paul Chauvet. La Résistance chez les fils de Gutenberg dans la Seconde Guerre mondiale. Paris : à compte d’auteur, 1978, p. 302 ; – Fondation de la mémoire de la déportation [en ligne]; – Renseignements fournis par Anne-Marie Pavillard. — État civil.
ICONOGRAPHIE : Photographie d’adhésion à l’ADIR, sd, La Contemporaine, Arch. de l’ADIR.