VANICAT, Paul, André

Fils de Fernand Vanicat, cadre à la SNCF et de Louise Hubert, mère au foyer, Paul-André Vanicat fut le sixième de sept enfants. Il vécut son enfance en Picardie dans une famille catholique marquée par la rigueur morale et l’engagement militant. Son père était actif à la CFTC et ses parents participaient à une association familiale locale.

Après l’école primaire publique à Villers-Bretonneux (Somme), il poursuivit ses études au lycée d’Amiens (Somme) jusqu’au baccalauréat obtenu en 1954. Membre de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC) au lycée, il prit part également à l’encadrement de colonies de vacances paroissiales. Il entra alors au travail comme agent de guichet aux PTT à Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne, Marne). Il fut ensuite nommé à Lille (Nord) puis à Amiens. Appelé sous les drapeaux, de mai 1958 à septembre 1960, il effectua son service militaire d’abord à Toul (Meurthe-et-Moselle) puis à Khenchella (Algérie).

À son retour, en 1960, nommé à Paris, il suivit les cours de formation interne des Postes et passa en 1961 le concours pour être promu inspecteur. Admis en 1964 à l’École nationale de la statistique et de l’administration économique (ENSAE), il se spécialisa, à la sortie en 1965, dans l’informatique et les statistiques à la direction régionale de Paris de la Poste. Il suivit en 1967 une formation complémentaire en droit. Détaché auprès du Service statistique de l’administration centrale en 1969, il fut nommé en 1975 à Grenoble (Isère). Inspecteur principal, il poursuivit sa carrière, jusqu’à la fonction de directeur départemental adjoint de la Poste qu’il occupa à partir de janvier 1992.

Paul-André Vanicat avait adhéré à la CFTC en 1957 à Amiens. Il poursuivit cet engagement, après 1964, à la CFDT, prenant des responsabilités, il fut en charge de la section CFDT de la Direction régionale de la Poste entre 1967 et 1969. En mai 1968, gréviste, il anima les débats au sein de cet établissement de 1 200 employés. À partir de 1969, il fut secrétaire général du syndicat CFDT de l’administration centrale des PTT et occupa cette fonction jusqu’en 1975. L’année suivante, la CFDT gagnait la première place aux élections professionnelles de l’administration centrale. À Grenoble, il fut trésorier du syndicat PTT de l’Isère de 1977 à 1987.

Il porta une attention particulière à la syndicalisation des ingénieurs et cadres. Participant à la commission nationale des cadres CFDT des PTT de 1964 à 1975, il fut élu représentant des cadres aux commissions administratives paritaires de la région Rhône-Alpes de 1978 à 1990. Attaché à l’amélioration des conditions de travail, il milita pour la réduction du temps de travail. Avec le souci d’élargir son action au-delà de son secteur professionnel, il fut membre la commission exécutive de l’Union confédérale des ingénieurs et cadres UCC-CFDT de 1969 à 1978, où, sous la présidence de Maurice Luneau, il siégea en même temps que Pierre Houdenot, originaire de la même Fédération CFDT des travailleurs des postes et télécommunications.

Prenant sa retraite en 1992, il adhéra au mouvement politique « Grenoble objectif citoyenneté ». Par ailleurs, mandaté par la CFDT, il fut assesseur au Tribunal des affaires de sécurité sociales de Grenoble, de 2000 à 2006 ; puis trésorier de l’Union locale des retraités CFDT de Grenoble, de 2007 à 2013.

Paul-André Vanicat avait épousé en 1960 à Vincennes (Seine, Val-de-Marne) Janine Maurel, employée de banque. Elle fut déléguée du personnel au Crédit Lyonnais. Le couple eut trois enfants (1964, 1967 et 1971) et s’impliqua dans le mouvement des parents d’élèves : président de la FCPE du lycée Mounier de Grenoble (1972-1979) et vice-président de la fédération de l’Isère (1975-1979). Depuis 1962 leurs convictions les conduisirent à prendre part sans discontinuité à l’Action catholique ouvrière ACO.