JITON Paule

Par Éric Belouet

Née le 15 avril 1927 à Paris (XIIIe arr.) ; employée de bureau ; militante jociste de Seine-et-Oise, permanente de la JOCF (1950-1953).

Fille d’un coupeur chemisier, sympathisant CGT et socialiste, et d’une couturière de formation, devenue femme au foyer, sans engagement militant, tous deux croyants non pratiquants, Paule Jiton était la troisième de quatre enfants. Domiciliée à Palaiseau (Seine-et-Oise, Essonne), elle effectua sa scolarité dans cette commune, d’abord à l’école primaire publique, puis, de 1940 à 1942, dans un cours complémentaire commercial privé. Titulaire du certificat d’études primaires et d’un certificat d’études commerciales, elle quitta l’école en 1942, mais ne trouva son premier emploi qu’en mars 1943. Elle fut d’abord aide-comptable dans un cabinet de comptabilité à Palaiseau jusqu’en juin 1944, puis consacra le second semestre de cette année à une activité bénévole aux Équipes d’entraide ouvrière (EEO), dont elle était membre depuis 1943. Initialement créées par la JOC en lien avec la Croix-Rouge pour secourir les sinistrés, les EEO venaient alors en aide aux prisonniers de guerre à leur retour de captivité. De décembre 1944 à 1950, Paule Jiton fut employée à L’Unité, une compagnie d’assurances située à Paris, et adhéra à la CFTC.

Paule Jiton avait adhéré à la JOCF vers 1946 et milita dans la section de Palaiseau avant de prendre des responsabilités au sein de la fédération de Versailles. Devenue permanente de la JOCF en 1950, elle fut affectée à la province jociste de la région parisienne, pour le département de la Seine-et-Oise. Elle était également en charge de la « Jeune JOC » (14-16 ans) et assumait quelques responsabilités au sein du service « Malades ». Elle resta permanente jusqu’en décembre 1953.

En 1954, Paule Jiton rejoignit Clair Logis, mouvement dirigé par l’ancienne permanente jociste Thérèse Cornille*, qui avait pour but de créer des foyers de jeunes travailleuses. Le premier foyer vit le jour en 1954 rue de l’Ourcq à Paris (XIXe arr.). Pendant un an, Paule Jiton suivit des stages de formation, puis devint chef de maison, chargée par Thérèse Cornille, directrice générale, de démarrer les foyers. Elle fit ainsi l’ouverture de chacun d’entre eux (Fontenay-sous-Bois, Nogent, Brie-sur-Marne, Nancy, Troyes, Agen…). Peu à peu, Clair logis, d’abord inspiré des principes de l’Action catholique, prit sous l’impulsion de Thérèse Cornille une nouvelle orientation religieuse qui entraîna le départ de plusieurs membres de l’ancienne équipe, dont celui de Paule Jiton en 1963.

De 1963 à 1964, Paule Jiton fut surveillante économe dans un important centre de santé à Courbevoie (Seine, Hauts-de-Seine). De 1964 à 1967, elle dirigea le service « placements familiaux de vacances » du Secours catholique, dont le but était d’envoyer en vacances des enfants de familles en difficulté, et qui assurait également un suivi important des enfants, en lien avec les services sociaux. Elle adhéra alors à la CFDT. Parallèlement, elle suivit des cours du soir qui lui permirent d’obtenir la première partie du diplôme d’État de conseiller d’éducation populaire (DECEP) en 1967 et la seconde en 1970.

De 1971 jusqu’à son départ à la retraite en 1987, Paule Jiton fut directrice de l’association « Famille et Cité », créée par l’ancienne permanente jociste Anne-Marie Hemmer, la plus importantes des cinq associations de travailleuses familiales constituant la Fédération nationale des associations service des familles (FNASF). Elle fut aussi membre de l’ACO (Action catholique ouvrière) de 1954 à 1969, avec des interruptions selon son lieu d’habitation.

Demeurée célibataire, Paule Jiton était domiciliée à Paris en 2010.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136258, notice JITON Paule par Éric Belouet, version mise en ligne le 17 février 2011, dernière modification le 3 septembre 2011.

Par Éric Belouet

SOURCES : Arch. JOCF (SG), fichier des anciennes permanentes. — Questionnaire JOC 1997. — Renseignements communiqués par G. Didier. — Entretien avec Paule Jiton, Paris, 23 mai 1997.

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