LE COZE Joseph, Marie

Par Alain Prigent

Né le 30 avril 1898 à Concarneau (Finistère), mort le 5 février 1992 à Brest (Finistère) ; menuisier ; secrétaire du syndicat du bâtiment de la CGTU ; conseiller municipal de Concarneau (1929-1935) ; interné politique ; responsable du PC clandestin dans le Finistère ; membre du bureau de la fédération du PCF du Finistère (1946).

Fils d’un marin, Joseph Le Coze participa, en 1919, à une révolte de marins en instance de démobilisation à Brest. Charpentier en bâtiment, c’est à Concarneau qu’il adhéra à la CGTU et au Parti communiste en 1927. Secrétaire du syndicat CGTU du Bâtiment de la commune de 1928 à 1932, il dirigea une grève de la corporation qui dura cinq semaines en 1929 et lui valut trois jours de prison et une forte amende. Pendant le conflit il composa un chant sur l’air de La Jeune Garde qui devint emblématique de cette lutte.
Il entra avec trois de ses camarades du PC au sein du conseil municipal de Concarneau en 1929.
Dans l’impossibilité d’obtenir du travail comme salarié, il s’établit artisan charpentier. Secrétaire de la cellule locale, il fut candidat aux élections législatives du 1er mai 1932 et obtint 1 469 voix sur 18 976 votants (7,7 %). Appliquant les consignes de vote « Classe contre classe », il se maintint au second tour obtenant 2,2% des suffrages exprimés. Ayant initié depuis 1931, une démarche de rapprochement puis d’union avec la SFIO, Pierre Guéguin*, maire de Concarneau depuis 1935, lui fut préféré lors du scrutin législatif d’avril 1936. Les rapports de Le Coze, secrétaire de la section et membre du comité régional, avec Guéguin se dégradèrent en particulier lorsque le maire de Concarneau désapprouva le Pacte germano-soviétique. Le Coze, arrêté en juin 1940, fut interné dans différents camps. Il s’évada de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) en décembre 1942 et combattit dans la Résistance en Isère. De retour à Concarneau un an plus tard, il participa à la réorganisation du secteur FTP, puis, en juin 1944, rejoignit le maquis de Laz. Il entra au triangle départemental communiste du Finistère. Vice-président du comité départemental de Libération au titre de la CGT, il devint permanent du PCF. Il siégea au sein du bureau de la fédération du PCF du Finistère en août 1946.
Militant du syndicat CGT du bâtiment de Brest, il intervint au congrès de l’union départementale CGT du Finistère le 6 juin 1948 à Brest sur les propositions de modification des statuts.

Il s’était marié le 17 janvier 1922 à Concarneau et le 24 novembre 1945 à Quimper.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article136586, notice LE COZE Joseph, Marie par Alain Prigent, version mise en ligne le 27 juillet 2011, dernière modification le 8 juillet 2018.

Par Alain Prigent

Œuvre : Joseph Le Coze, La grève des ouvriers du bâtiment de Concarneau en 1929, Cahier d’histoire, N°21, 1985. (L’article est, par erreur, attribué à Jean Le Coz)

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Eugène Kerbaul, 1270 militants du Finistère (1918-1945), IRM Bretagne, 1985. — Marc Morlec, Filets bleus et grèves rouges. Concarneau : de la Grande Guerre au Front Populaire, Skol Vreiz, N° 52, 2003. — François Tanguy, La CGT dans le Finistère (1944-1968), Editions UD CGT Finistère, 1992. — Notice non signée in Le Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier (DBMOF), période 1919-1939. — État-civil précisé par la mairie de Concarneau.

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