LAPEYRADE Jean, Marie [Docks FO]

Jean Lapeyradeétait le fils d’un menuisier. Il fut, à l’âge de trente ans, à la tête du Syndicat CGT des douanes, poste qu’il conserva même après avoir été révoqué par son administration. En effet, il fit défiler les douaniers de Valenciennes (Nord) en uniforme dans la rue pour protester contre les décrets-loi de Pierre Laval [en 1935].

De retour à La Rochelle, il fut embauché au port et il milita au sein du syndicat CGT de ce port. Délégué au congrès de la Fédération des Ports et Docks de janvier 1938, il intervint sur la question du travail à la tâche pour annoncer que ses camarades appliqueraient la résolution recommandant sa suppression, mais ajouta qu’il souhaitait des dérogations.

Il se distingua dans la Résistance. Après la Seconde guerre mondiale, il reprit ses activités syndicales.

Le 30 décembre 1947 à La Rochelle, il prit part à une réunion qui donna naissance à la création de FO dont le responsable provisoire fut Louis Fos.

Jean Lapeyrade fut un des fondateurs et le premier secrétaire général de l’Union locale FO de La Rochelle, créée dans les premiers jours de janvier 1948.
Lors de la fondation, le 29 février 1948, à La Rochelle, de l’Union départementale FO de la Charente-Maritime, il devint son secrétaire général, succédant ainsi à Louis Fos, désigné, fin décembre 1947, par la direction confédérale de FO comme son responsable provisoire pour ce département.

Jean Lapeyrade assuma cette fonction jusqu’au 6 juillet 1958. Il fut alors remplacé par Jean Pajeau, de la métallurgie. Jean Lapeyrade devint alors président fondateur.

Au plan professionnel, Jean Lapeyrade fut un des fondateurs, les 10 et 11 avril 1948 à Paris, de la Fédération FO des ports et docks au sein de laquelle il exerça, pendant de nombreuses années, les fonctions de secrétaire administratif puis de secrétaire à la propagande.

Lors du congrès confédéral d’octobre 1956, Jean Lapeyrade vota en faveur de la motion minoritaire sur l’Algérie, qui réclama la libre détermination du peuple algérien à disposer de lui-même, un cessez-le-feu et des négociations rapides entre la France et la nationalistes algériens.

Il prit sa retraite à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), auprès de sa fille. Mais l’inactivité lui pesant, il se mit à la disposition de ses camarades de l’Union locale FO de cette localité.

Rose Étienne représenta le bureau confédéral de Force Ouvrière à ses obsèques.

Il s’était marié le 18 avril 1928 à La Rochelle avec Rachel, Marie Marleix.