Par Alain Prigent
Né le 20 novembre 1895 et mort le 12 octobre 1956 à Callac (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor) ; tailleur ; résistant ; membre du comité de la région des Côtes-du-Nord (1939) ; conseiller municipal de Callac (1935-1940) ; secrétaire de la section du PCF de Callac (1945).
Son père François Le Borgne, facteur né en 1866, épousa Marie Savéan, ménagère née en 1871. Jean-Marie Le Borgne Il épousa Marie Joséphine Duguay, ménagère. Tailleur et cafetier, adhéra au PC en 1934. Il devint un des dirigeants communistes du sud-ouest du département intégrant le comité régional en 1939. Elu au conseil municipal en 1935, il démissionna de son mandat pendant la drôle de guerre. Il réorganisa le PC clandestin dès 1940 dans la région de Callac. Faisant l’objet d’une perquisition le 28 mars 1941, il fut soupçonné par la police d’avoir organisé l’une des premières distributions de tracts au mois de janvier 1941 à Callac. Réussissant à échapper à la gendarmerie en août 1941, il se réfugia dans la région parisienne durant toute l’occupation. En octobre 1941, les autorités allemandes arrêtèrent huit Callacois soupçonnés d’avoir distribué des tracts communistes.
Son fils Ernest Le Borgne*, arrêté le 3 août 1943, fut fusillé le 8 juin 1944 à la caserne du Colombier à Rennes avec 31 autres camarades dont huit Républicains espagnols.
Jean-Marie Le Borgne devint le secrétaire de la section du PCF à la Libération.
Par Alain Prigent
SOURCES : Arch. Dép. Côtes d’Armor, 1M362, 1043W31. — L’Aube Nouvelle, hebdomadaire de la fédération des Côtes-du-Nord du PCF (1945-1951). — Christian Bougeard, Le choc de la deuxième guerre mondiale dans les Côtes-du-Nord, thèse de doctorat d’Etat, Rennes II, 1986. — Alain Prigent, Serge Tilly, Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944l, Les Cahiers de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord N° 12, 2011.