JOUVE Jacques

Par Claude Pennetier

Né le 10 mars 1932 à Antignac (Cantal), mort le 25 octobre 2014 au CHU de Limoges ; inspecteur des PTT ; militant communiste et syndicaliste CGT en Algérie et en Haute-Vienne ; député de la Haute-Vienne (1978-1981).

Jacques Jouve (Photographie envoyée par Dominique Favier)
Jacques Jouve (Photographie envoyée par Dominique Favier)

Issu d’une famille de militants (son père militant SFIO rejoignit le Parti communiste après la congrès de Tours), Jacques Jouve aîné d’une fratrie de quatre enfants, il fut admis en 1951 à l’école d’ingénieurs des Arts et Métiers de Cluny mais dut abandonner ses études.
Il adhéra au Parti communiste en 1952. Il fut nommé inspecteur adjoint des PTT à Alger en juin 1953. En poste à Constantine, il fut chargé de l’installation de l’automatique rural. Il militait activement à la CGT en 1953, au moment des grèves. Le Parti communiste algérien reçut son adhésion en 1955. Il revint en France en 1955, il faire son service militaire avant d’être affecté en Algérie et de vivre le "maintien de l’ordre".
Revenu dans on service, il organise la solidarité avec les emprisonnés et assure la liaison avec André Ruiz, secrétaire général de l’UGSA (Union générale des syndicats algériens) logé clandestinement chez sa future épouse, Solange Nérault*. Au retour des vacances de 1958 en France, il est charge de ramener un million de francs pour l’action discrète de solidarité.

Fin août 1958, il fut arrêté par la DST, écroué à la prison de Maison carrée et condamné par le tribunal correctionnel à 6 mois de prison. Assigné à résidence au camp de Lodi, il fut expulsé d’Algérie en novembre 1959.

Réintégré au central téléphonique de Paris-Nord en 1960, puis inspecteur central (INC) au central téléphonique Vaillant de Limoges, il entra au bureau fédéral communiste de la Haute-Vienne en 1965. Il était alors secrétaire départemental du syndicat CGT PTT de la Haute-Vienne.

Elu conseiller municipal aux élections municipales de 1977 puis adjoint au maire de Limoges, il se présente aux législatives de 1978. Crédité de 24 980 suffrages (29,5 % des exprimés) au premier tour dans la 3e circonscription de la Haute-Vienne (Limoges-Bellac), il l’emporte au second tour avec 47 556 voix (55,9 %) contre 37 446 pour le RPR Petit. Jacques Jouve se représente en juin 1981. Il est devancé au premier tour par le socialiste Marcel Mocoeur avec 28 092 voix (36,6 %) contre 23 430 voix (30,58 %) pour le candidat communiste.

Devenu militant d’ADS, il fut vice-président du Conseil régional du Limousin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article138068, notice JOUVE Jacques par Claude Pennetier, version mise en ligne le 3 septembre 2011, dernière modification le 1er mars 2020.

Par Claude Pennetier

Jacques Jouve (Photographie envoyée par Dominique Favier)
Jacques Jouve (Photographie envoyée par Dominique Favier)

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Le Relais, IHS CGT-FASP, octobre 2013. — Notes de Dominique Danthieux.

ICONOGRAPHIE : Le Relais, Octobre 2013.

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