DENNERY André, Jean [Dictionnaire Algérie]

André Dennery était le fils de Moses, boucher, et d’Angélique Palesse, sans profession.

Fonctionnaire à l’Etablissement de réparation du Matériel, relevant du ministère de la Guerre, il fut élu, le 9 janvier 1949, secrétaire général adjoint de l’Union départementale FO d’Oran. De fait, il prit la suite, dès janvier 1953, de Gaëtan Rochel, secrétaire général de cette UD, et qui, pour des raisons professionnelles et familiales, n’assuma plus complètement son mandat.

Au début de 1953, cette UD ne regroupa, selon une note des Renseignements généraux, que de 600 à 700 adhérents dans les secteurs suivants : fonctionnaires des ministères de l’Air, de la Guerre et de la Marine, agents d’Electricité et Gaz d’Algérie, enseignement, agents et fonctionnaires des Ponts et Chaussées (4 syndicats catégoriels), agents des services publics et de santé, cheminots et employés des transports routiers des Chemins de fer algériens, mineurs de Bénif-Saf, marins et employés de la marine marchande, dockers...

Au cours du congrès de l’UD qui eut lieu en juin 1953, André Dennery fut élu officiellement secrétaire général et Gaétan Rochel devint alors son adjoint.

Lors des événements de mai 1958 en Algérie, André Dennery fut sollicité par les autorités civiles et militaires pour participer aux activités du comité de salut public de l’Oranie. Il s’y engagea à titre personnel veillant à ne pas engager son syndicat. Néanmoins, il reçut, fin juin, une lettre du secrétaire général de la Confédération FO, Riobert Bothereau, qui prit acte de la décision d’André Dennery en ajoutant "qu’il eut mieux valu qu’il n’y entra pas dans ce circuit".

Début juillet, André Dennery consulta les membres de la commission exécutive de son UD et tous les secrétaires généraux de syndicat. Lors de la réunion de la CE de son UD, tenue en octobre de la même année, la démarche d’André Dennery fut approuvée à une très large majorité.

En mars 1959, André Dennery fut signalé comme étant secrétaire général du syndicat FO des personnels des établissements militaires d’Oranie. Il assuma également au cours de la même période la fonction de membre du bureau de la section d’Oranie de la Fédération générale FO des fonctionnaires.

Lors du congrès confédéral de 1959, il demanda que Force ouvrière se retire de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) à la suite de la reconnaissance par cette dernière du caractère représentatif de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), proche du FLN.

André Dennery conduisit la délégation de son UD lors de la réunion des 10 et 11 mars 1961 à Alger avec l’ensemble des UD-FO d’Algérie. Cette réunion eut pour but « d’évoquer l’avenir du syndicalisme dans leur pays » [il s’agit de l’Algérie sur la voie de son indépendance]. Le 11 mars, ces UD furent reçues par Jean Morin, délégué général du gouvernement français en Algérie.

André Dennery participa à une réunion, en juin 1961, du Comité dit de Vincennes. Ce comité, animé par Jacques Soustelle et Georges Bidault, rassembla les partisans de l’Algérie française

Roger Zerbib (UD de Constantine), lors du congrès confédéral de novembre de la même année, expliqua qu’il tenta de concilier les points de vue fort divergents entre les secrétaires généraux des UD d’Alger (Roger Marçot) et d’Oran (André Dennery), ce dernier étant plus proche des thèses « Algérie française ».

Comme pour les autres dirigeants FO d’Algérie, à l’exception de Roger Marçot, on ne sait pas ce qu’est devenu André Dennery, secrétaire général de son UD jusqu’à l’indépendance de ce pays en juillet 1962.

Il se maria le 1er juillet 1939 à Paris (18e arr.) avec Jeanne, Alphonsine Le Guevellou.

En 1954, il était marié et père de 3 enfants.