LINGNER René

René Lingner (parfois orthographié Lignier, Linger, Lingnier ou Lingier) fut désigné secrétaire du syndicat CGT des métaux d’Amiens le 21 novembre 1944 – il était décrit par les RG comme « sympathisant communiste ».
Il fut élu à la commission administrative de l’UD-CGT lors du congrès du 23 février 1946. Il fut le deuxième candidat le mieux élu avec 698 voix sur 703 mandats, derrière Augustin Dujardin* élu à l’unanimité. Il fut également désigné trésorier-adjoint de l’UD-CGT, et était alors secrétaire administratif de l’UL-CGT d’Amiens et membre du Parti communiste. En 1947, toujours membre de la commission administrative de l’UD-CGT et secrétaire du syndicat CGT des métaux d’Amiens, il fut élu secrétaire général de l’UL-CGT des syndicats confédérés ouvriers d’Amiens, lors du congrès de l’UL tenu à la bourse du travail d’Amiens, le 9 novembre 1947. Il fut à la tête de l’UL-CGT d’Amiens jusqu’en 1957 (au moins) et était secrétaire permanent en 1955.
Membre du Parti communiste, il se manifesta essentiellement par son action syndicale. Suite à la mise à l’écart d’Henri Lenglet*, René Lingner fut « relevé de toutes ses fonctions dans les diverses commissions administratives et professionnelles auxquelles il appartenait. En réalité, sa mise à l’écart fut progressive. Administrateur et vice-président de la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) en 1954, il fut rejeté au douzième rang des candidats lors des élections à la CPAM du 17 novembre 1955, soit une position où il n’avait aucune chance d’être réélu. En février 1956, le congrès de l’UL-CGT d’Amiens confirma néanmoins René Lingner dans ses fonctions de secrétaire général de l’Union locale. Un rapport des RG au préfet faisant suite à ce congrès notait que « depuis l’éviction de Lenglet, le PCF avait la mainmise sur l’UL d’Amiens et l’UD » et que « la réélection de René Lingner, peu marqué sur le plan politique, serait une mesure d’opportunité » : estimé des militants CGT, le « limogeage » du secrétaire de l’UL d’Amiens, en outre membre de la commission administrative de l’UD depuis 1946, aurait « certainement provoqué des remous dans la masse cégétiste amiénoise ». Cependant son action de secrétaire général fut désormais supervisée par un bureau de neuf membres parmi lesquels Joseph Leroux*.
Membre du bureau et de la commission administrative de l’UD-CGT en 1956, il n’y figurait plus en 1957.