LORTHOLARY Fernand

Par Jacques Girault

Né le 13 avril 1903 à Limoges (Haute-Vienne), mort le 21 décembre 1999 à Nice (Alpes-Maritimes) ; professeur puis inspecteur d’académie ; militant mutualiste dans la Drôme puis en Algérie.

Fils d’employés de commerce, Fernand Lortholary, boursier de la ville de Limoges au lycée Gay Lussac, passait ses vacances dans sa famille qui habitait 8 rue Pierre Rat à Poitiers (Vienne). Il obtint le baccalauréat « philosophie » en 1921, des certificats de licence (1922) et un diplôme d’études supérieures (1923) à la faculté des lettres de Poitiers. Après avoir passé l’agrégation de grammaire à plusieurs reprises, admissible en 1927, il fut reçu (16e) à l’agrégation des lettres en 1931.

Exempté de service militaire, il fut maître d’internat au lycée Descartes à Tours (Indre-et-Loire) en 1921, puis répétiteur au lycée de La Roche-sur-Yon (Vendée) en 1922. Professeur délégué de lettres au collège de Royan (Charente-Maritime) en 1923, titularisé en 1927, affecté au lycée de Châteauroux (Indre) en 1929, il fut nommé professeur agrégé aux lycées Ben Aknoun puis Bugeaud à Alger en 1931.

Fernand Lortholary devint inspecteur d’Académie à Albi (Tarn) en 1938. Son prédécesseur était entré en conflit avec la municipalité à propos de la gestion des internats. L’hostilité continua malgré des efforts de conciliation de la part de l’inspecteur. Aussi la municipalité souhaita-t-elle son déplacement d’autant que le maire, qui avait demandé la liste des affectés spéciaux enseignants exigée par l’administration militaire, n’avait obtenu cette liste que tardivement en raison d’une maladie de l’inspecteur. Pourtant il était l’auteur de travaux concernant l’hygiène de l’enfance, couronnés par l’Académie de médecine en décembre 1939.

Fernand Lortholary réintégra l’enseignement comme professeur au lycée de Thiers (Puy-de-Dôme) en mars 1940 où il passa toute la guerre en relation avec la Résistance. Aussi fut-il nommé inspecteur d’académie dans la Drôme en février 1946. Il participa à la création de la section départementale de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale qu’il présida jusqu’à sa nomination en Côte d’Or en 1952 qu’il refusa, entrant alors en conflit avec le syndicat des inspecteurs. Il occupa ce poste et souhaita être nommé inspecteur d’Académie à Oran (Algérie) en 1954. Il commença alors des études à la faculté des lettres d’Alger et obtint des certificats d’arabe dialectal (1956) et classique (1960).

Fernand Lortholary se maria en juin 1933 à Alger. Le couple eut un enfant. Veuf, il se remaria en juillet 1957 à Oran avec Lucette Viguier, inspectrice des écoles maternelles en Algérie.

Dans son activité professionnelle, Fernand Lortholary ne montrait pas une attitude ferme pour la défense des intérêts français. Le préfet en 1956 indiquait qu’il paraissait « subir l’emprise des syndicats de l’Éducation nationale ». Après l’indépendance de l’Algérie, il revint en France et fut nommé inspecteur pédagogique régional dans les Bouches-du-Rhône en 1962, chargé des maîtres auxiliaires, des professeurs d’enseignement général des collèges et des maîtres de l’enseignement privé. Il y resta jusqu’à sa retraite en 1966.

Lortholary se retira à Nice où il possédait un appartement.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article139566, notice LORTHOLARY Fernand par Jacques Girault, version mise en ligne le 6 février 2012, dernière modification le 2 mai 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F 17 28733. — Note de Dominique Lerch.

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