PAUMIER Maurice, Charles

Par Jacques Girault

Né le 19 février 1900 Saint-Romain-sur-Cher (Loir-et-Cher), mort le 14 mai 1985 à Blois (Loir-et-Cher) ; directeur d’école normale ; militant pédagogique syndical.

Fils d’un cultivateur et d’une institutrice, Maurice Paumier entra à l’École normale d’instituteurs de Blois en 1916. Ajourné au service militaire en 1918, élève du collège Chaptal à Paris, il réussit au concours d’entrée de l’Ecole normale supérieure primaire de Saint-Cloud dans la section scientifique en 1919, puis fut nommé professeur de sciences à l’ENI d’Angers (Maine-et-Loire) en 1922, service qu’il cumula, la première année, avec un demi-poste de maître-interne. Muté au collège de Blois, il y organisa le laboratoire riche en documents pour l’enseignement de la géologie et des sciences naturelles.

Maurice Paumier se maria en août 1923 à Paris (IIIe arr.) avec Marcelle Chaussepied, fille de l’adjoint au maire de Saint-Romain-sur-Cher, ami de Camille Chautemps. Le couple eut une fille.

Admis à nouveau à l’ENS en 1930-1931, titulaire du certificat d’aptitude à l’inspection primaire et à la direction des ENI, il devint inspecteur primaire à Quimperlé (Finistère) en avril 1932. Après l’intervention de Camille Chautemps, il fut muté en 1936 dans la circonscription de Vendôme (Loir-et-Cher). « Passionné de pédagogie », il s’intéressait aux sciences naturelles (géologie et botanique) et aux activités postscolaires et était actif dans la Société d’archéologie de Vendôme. À nouveau nommé inspecteur à Besançon (Doubs) à la Libération, séparé de sa famille en raison de la pénurie en logements, il obtint le poste d’inspecteur primaire à Moulins (Allier) en février 1946, puis la direction de l’ENI de La Roche-sur-Yon (Vendée) à la rentrée scolaire d’octobre 1946 et enfin un an plus tard, celle de l’ENI d’Auxerre (Yonne).

Se faisant remarquer par sa tenue négligée, Maurice Paumier prit des décisions qui attira les critiques de quelques instituteurs qui condamnèrent l’attitude du directeur de l’ENI dans la presse. L’Yonne républicaine des 16 et 20 novembre 1956 accorda une publicité à cette affaire. La direction départementale du Syndicat national des instituteurs soutint le directeur, alors que la CGT qui l’avait condamné, dans un premier temps, était revenue en arrière. Il fut durablement affecté par ces incidents et demanda en vain sa mutation.

Ses publications pédagogiques et scientifiques étaient appréciées. Il collaborait régulièrement à la partie pédagogique de L’Ecole libératrice, avec des articles sur l’enseignement des disciplines scientifiques. À partir de 1955, il participait à la rubrique « Au fil des saisons ». En 1960-1961, son apport traitait de l’enseignement des sciences naturelles en cours complémentaire. Il écrivit trois numéros de Bibliothèque du travail, revue de l’Ecole moderne, diffusant les principes de la méthode Célestin Freinet (en 1953, « Quelle est cette plante sans fleurs ? », en 1955, « Les insectes ennemis des plantes cultivées » et « Comment s’est formé le sol de la France ? » avec Marcel Trélot).
Lors du congrès du Syndicat national des instituteurs, le 8 juillet 1954, après le rapport sur la réforme des ENI présenté par Henri Baude->15907], son intervention démontrait que la formation devait aller jusqu’à la propédeutique.

En 1965, Maurice Paumier prit sa retraite et s’installa à Noyers-sur-Cher (Loir-et-Cher).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147520, notice PAUMIER Maurice, Charles par Jacques Girault, version mise en ligne le 26 juin 2013, dernière modification le 28 juin 2022.

Par Jacques Girault

ŒUVRE : Parmi ses ouvrages, signalons : Introduction à la géographie locale. Les grandes régions géologiques du Loir-et-Cher, Vendôme, 1941 ; Précis de législation de l’enseignement primaire, Delalain, 1956 ; La vie merveilleuse des plantes, Bourrelier, 1958.

SOURCES : Arch. Nat., AJ 16 6110, F/17/28550. — L’École libératrice.

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