REYNAUD Antoine [Dictionnaire Algérie]

Par René Gallissot

Contrôleur puis inspecteur des PTT ; communiste, possédant une ferme à la lisière de la Mitidja servant de base au laboratoire d’explosifs des Combattants de la libération ; détenu, condamné par le tribunal militaire en 1959.

Comme son camarade et ami André Ruiz*, secrétaire général de la CGT en Algérie depuis 1919, Antoine Reynaud est totalement dévoué à la CGT et au Parti communiste. À la demande de la direction clandestine du PCA, au printemps 1956, il met à la disposition des « Combattants de la libération » que le PCA est en train d’organiser, une ferme qu’il possédait peut-être déjà ou qu’il achète à cette fin, près de Birmandreis à la sortie d’Alger. La ferme a servi à abriter un moment, le laboratoire de fabrication des explosifs pour les commandos du Grand Alger des Combattants de la libération (cf. Djilali Guerroudj*) ; elle sert aussi de dépôt pour une part des armes provenant du détournement opéré par l’aspirant Henri Miallot*. Munitions et armes venaient tout juste d’être enlevées à l’arrivée d’un battue militaire française le 19 septembre 1956. Celle-ci arrête le gardien et le dernier occupant subsistant en attente de départ, le secrétaire général de la CGT-UGSA, Lakhdar Kaïdi*. Le propriétaire de la ferme est bien vite trouvé et longuement emprisonné. Antoine Reynaud reste détenu après avoir été condamné en octobre 1959 par le Tribunal militaire d’Alger pour avoir prêté sa ferme.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article152069, notice REYNAUD Antoine [Dictionnaire Algérie] par René Gallissot, version mise en ligne le 7 janvier 2014, dernière modification le 7 janvier 2014.

Par René Gallissot

SOURCES : N. Djabi, Kaïdi Lakhdar. Une histoire du syndicalisme algérien. Entretiens. Chihab Editions, Alger, 2005. – H. Alleg, Mémoire algérienne. Stock, Paris, 2005.

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