DE BONIS Jacques [Dictionnaire Algérie]

Par René Gallissot

Né en 1929, mort le 10 juillet 2006 ; journaliste communiste ; co-auteur de La Guerre d’Algérie (1983) sous la direction de Henri Alleg*.

Parmi plusieurs De Bonis, d’origine italienne, l’un travaillait à Mourepiane, centre de constructions navales (Bouches-du-Rhône) ; peut-être le père de Jacques De Bonis. En effet, ancien ouvrier des chantiers navals à Marseille, militant socialiste, celui-ci devient tenancier d’un café qui était le siège de la sous-section SFIO dans le quartier Mirabeau (7e canton). Après la Libération de la France en 1944, Jacques De Bonis, étudiant, adhère au Parti communiste. En 1945, il figure comme correspondant local à Arles, de La Marseillaise, modeste début d’une grande carrière de journaliste communiste.

En effet Jacques De Bonis collabore plus tard à l’Humanité, à La Nouvelle Critique dont il est rédacteur en chef adjoint, aux Études Soviétiques et à France Nouvelle dont il devient en 1974, rédacteur en chef. C’est pour sa compétence de journaliste qui a suivi les guerres coloniales, qu’Henri Alleg* lui a confié la deuxième partie du tome 2, concerant les années 1957-1958 de sa trilogie : La guerre d’Algérie, parue en 1983. La contribution de Jacques De Bonis prend place sous le titre : « A la recherche du dernier quart d’heure ».

De 1985 à 1987, J De Bonis œuvre au lancement de la radio Kanal océan indien, basée sur l’Île de la Réunion. Après son décès en juillet 2006, le journal du Parti communiste réunionnais lui rend hommage en écrivant « C’était un honne blessé, fier de ses convictions et sûr de son engagement. Il avait pour bagage une trentaine d’années dans le journalisme politique et pas mal de blessures et de coups pris dans les mêlées du PCF, de l’après 1968 au programme commun (1972) jusqu’au naufrage de 1977. »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article156929, notice DE BONIS Jacques [Dictionnaire Algérie] par René Gallissot, version mise en ligne le 21 février 2014, dernière modification le 21 février 2014.

Par René Gallissot

SOURCES : Arch. Com. Marseille, listes électorales avant et après la guerre. — Adrien Mouton, Notes d’un vétéran, op. cit., p. 180. — Frédérique Matonti, « Les « gardes fous ». Trajectoires biographiques et obéissance politique : l’exemple du groupe dirigeant de La Nouvelle Critique (1967-1980) », Le Mouvement social, n° 186, janvier-mars 1999, pp. 23-43. — Notice par Antoine Olivesi, Cederom DBMOMS, t. 4, 2008.

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