BARRET Roger, Maurice

Né de parents cultivateurs, Roger Barret obtint le certificat d’études primaires en 1938. À la ferme familiale, il remplaça son père mobilisé de septembre 1939 à septembre 1940 puis fut ouvrier agricole jusqu’en novembre 1944. Après guerre, il fut employé à l’agence EDF d’Orléans comme « étalonneur de compteurs électriques ». Il obtint le CAP correspondant et fit deux ans de formation en radio-électricité.

Marié avec Marcelle Dauboin, ménagère, et membre du Parti communiste, ils eurent ensemble un garçon. Les deux familles, sympathisantes communistes, favorisèrent leur engagement politique.

En janvier 1945, Roger Barret rejoignit la CGT et progressa rapidement au sein de la centrale syndicale ; il fut membre du conseil syndical (1949), secrétaire du syndicat du Centre d’Orléans de l’énergie de 1950 à 1963, membre du secrétariat de l’Union Locale d’Orléans de 1951 à 1953, membre du secrétariat du Groupement national des cadres (GNC) du Loiret de 1964 à 1980.

Son engagement politique fut plus tardif, puisqu’il adhéra au Parti communiste le 28 mai 1952, en réaction à l’arrestation de Jacques Duclos dans « l’affaire des pigeons ». Il entra au comité de section en février 1953 et siégea au secrétariat fédéral du Loiret de 1954 à 1963.

En mai-juin 1955, il suivit une école centrale d’un mois du PCF et les responsables soulignèrent les bénéfices qu’il pouvait en tirer : « Il manque encore d’expérience et de direction, mais il est plein de bonne volonté et devrait se former vite. » En juin 1956, il devint permanent et coopéra avec André Chêne*, premier secrétaire fédéral. Il devint responsable de la page « Loiret » de l’Humanité-Dimanche en 1964. L’année suivante, il fut nommé à la commission de contrôle financier puis trésorier fédéral. Il resta au comité fédéral jusqu’en 1976 et secrétaire de la cellule EDF Marcel Paul, d’Orléans.

Roger Barret multiplia les engagements dans les organisations de masse : Fédération des locataires, Fédération sportive de la CGT, France-URSS (de 1950 à la dissolution), Secours populaire français (secrétaire de la section de Saran), Association crématiste de l’Orléanais (vice président depuis 1989).

De surcroît, il s’investit dans la vie locale : le 26 avril 1953, il fut élu conseiller municipal d’Orléans et siégea jusqu’en 1959. Il fut plus tard premier adjoint de Saran (Loiret) de 1977 à 1989 et enfin conseiller de Saran jusqu’en 1995. Le Parti communiste le présenta aux élections cantonales de 1954 pour le canton d’Orléans-Est.

Secrétaire de la section d’Orléans des retraités EDF-GDF de 1980 à 1993, il continua à militer dans ce cadre.