RÉGNIAUD Victor

Par Gérard Leidet

Né le 21 septembre 1925 à Marseille, mort le 8 octobre 2013 à Marseille (IVe arr.) ; employé municipal ; syndicaliste (CGT), militant communiste, président de la Fédération sportive et gymnique du Travail (FSGT) dans les Bouches-du-Rhône, membre du bureau national de la FSGT.

Fils de Sébastian Régniaud et de Rose Baptistine Fenouil, Victor Régniaud prolongea ses études à l’École primaire supérieure pendant deux années avant de devenir employé municipal au service des bâtiments communaux de la mairie de Marseille. Il s’engagea dans les Jeunesses communistes (JC) en 1944 (Fédération des jeunesses communistes de France dirigée alors en zone sud par Léo Figuères*) puis rejoignit, en octobre, la section CGT des municipaux de Marseille. Il occupait la fonction de trésorier des JC à Mazargues (quartier de Marseille dans le 9e arrondissement) puis du PCF lors de la dissolution des JC.

C’est l’année suivante que Victor Régniaud adhéra au PCF en même temps que son camarade René Napoléoni*, militant de la Fédération Sportive du Travail (la FST dont les communistes conservèrent le contrôle dans la période 1923-1935) et à l’Union des jeunesses républicaines de France (UJRF), structure proche du Parti communiste français. Il suivit alors les cours de l’école de section du parti en 1945. Secrétaire du cercle UJRF de Mazargues puis membre du bureau fédéral en 1946, il compléta sa formation militante en 1947 avec les cours de l’école nationale de ce mouvement de jeunesse qui se déroulaient à Saint-Cloud. Dans la même période (1946-1947), Victor Régniaud était secrétaire de la section du PCF à Mazargues.

Secrétaire départemental de la Fédération sportive et gymnique du Travail (FSGT) dès mars 1950 et responsable du comité départemental de la jeunesse démocratique, Victor Régniaud participa aux rencontres de Nice qui se déroulèrent le 6 juillet de cette année-là. C’est en janvier 1952 qu’il devint membre du bureau régional de la FSGT. Lors du conflit qui mobilisa les ouvriers de l’huilerie Brack il versa 200 francs pour la caisse de solidarité en faveur des grévistes.

Dans la période suivante, entre 1949 et 1954, Régniaud assura le secrétariat du comité de Provence de la FSGT avec René Dray* ; il participa en 1954, au stage de dirigeant de la FSGT. La direction du comité bénéficiait par ailleurs d’une grande stabilité : René Napoléoni en était le président et Fernand Bertrand* le secrétaire général. En 1955, devenu secrétaire général du Comité de Provence FSGT, membre de la section du Rouet (quartier du 8e arrondissement de Marseille), Régniaud fut proposé pour faire partie de la délégation qui allait se rendre à Varsovie lors des deuxièmes « Rencontres Sportives Amicales Internationales de la Jeunesse » qui eurent lieu du 1er au 14 août 1955. Les années qui suivirent confirmèrent et amplifièrent son engagement dans le mouvement sportif ouvrier : participation au comité régional de la FSGT en 1957, réélection au comité exécutif de la FSGT en 1959… Attentif à l’articulation des liens qui unissaient le sport ouvrier et le Parti communiste français, Victor Régniaud fut responsable de la FSGT au sein du secteur organisation du PCF et de la section de montée des cadres (SMC) en mars 1960. Élu président de la FSGT des Bouches-du-Rhône en mai 1963 (toujours président en mai 1968), Victor Régniaud devint membre du bureau national de la FSGT en décembre 1967.

Une figure telle que Victor Régniaud, à la fois syndicaliste, militant communiste et militant FSGT engagé, participant avec d’autres à la pensée novatrice en éducation physique et promoteur d’échanges sportifs notamment avec les Démocraties populaires, fut révélatrice de « l’enchevêtrement des engagements et des préoccupations qui donnèrent sa spécificité au militantisme FSGT de l’époque ».

Victor Régniaud avait épousé le 24 avril 1948 Jeanne Desmaries, sans profession, adhérente du PCF.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article158708, notice RÉGNIAUD Victor par Gérard Leidet, version mise en ligne le 9 juillet 2014, dernière modification le 21 janvier 2022.

Par Gérard Leidet

SOURCES : Archives de la fédération communiste des Bouches-du-Rhône. Archives de la FSGT nationale et de la FSGT 13. — Biographie interne établie par l’intéressé en 1955. — Document interne du bureau fédéral (mars 1960). — La Marseillaise, 5 mars, 6 juillet 1950, 12 janvier 1952, 2 mai 1963, 16 décembre 1967, 4 mai 1968. — Jean-Claude Lahaxe, Les communistes à Marseille à l’apogée de la guerre froide, 1949-1954, Publications de l’Université de Provence, Aix-en-Provence, 2006. — Notes de Jean Claude Lahaxe. — État civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable