PEYRIC Joël

Son père, Noël Peyric, était technicien, chimiste, et militait à la CGT. Sa mère était secrétaire. Joël Peyric, scolarisé à l’école des Accates (11° arrondissement de Marseille), fit ses études secondaires au Lycée Victor Hugo : il obtint son baccalauréat puis un diplôme de comptable. Après un premier emploi, en 1966, chez Unipol (Union des Industries de Produits Oléagineux), il adhéra aussitôt à la CGT et devint rapidement élu du personnel au Comité d’Entreprise, puis délégué syndical.

Membre des Jeunesses communistes, passionné par le sport, et le football en particulier, Noël Peyric adhéra à la FSGT (Fédération Sportive et Gymnique du Travail) en 1960 au sein de son premier club, le sporting club ouvrier de Saint-Mauront. Il assuma très vite des responsabilités dans le mouvement sportif travailliste, devint dirigeant de son club, à la SPAT (Société Provençale des Ateliers Terrin, réparation navale), en 1963, puis membre de la direction départementale FSGT des BDR en 1971. Devenu permanent de cette fédération en 1974, il en devint président du comité départemental en 1980, puis fut élu président de la Ligue Méditerranée en 1999. Dans la même période, Joël Peyric était dirigeant national FSGT, élu à la Direction Nationale de la Fédération.

Les nombreuses fermetures d’entreprises (réparation navale, chantiers navals de Port-de-Bouc et La Ciotat, industries chimiques…) signifièrent la disparition de nombreux clubs sportifs issus des C.E., privant ainsi la FSGT d’une importante réserve de clubs. Dans ce contexte difficile, la fédération perdit une douzaine de clubs d’entreprises et plus de 2 500 adhérents.

Malgré cela, la politique du « Sport pour Tous » poursuivie par la FSGT depuis ses origines permit, sous l’impulsion de Joël Peyric, de développer fortement le nombre de clubs et d’adhérents, introduisant dans les années 1980 un certain nombre d’innovations, notamment pédagogiques, dans la pratique sportive (auto arbitrage, football à 7, courses pédestres sur route…)

Ainsi, après la fermeture de la SPAT en 1977, Peyric prit place dans la direction de la SCO (Société Culturelle Omni-Sport) Sainte-Marguerite, qui créa-et demeure l’organisatrice- du semi-marathon annuel Marseille-Cassis, épreuve aujourd’hui réputée internationalement.

Joël Peyric, venu du mouvement sportif travailliste, fut donc un dirigeant important et reconnu, y compris auprès des instances du mouvement sportif olympique régional. Au plan municipal, sous les différentes mandatures de Gaston Defferre*, il fit partie de ces militants qui avec Victor Régniaud, Paul Balbi, Rémy Nace*… permirent à la FSGT de prendre toute sa place dans les instances sportives de la ville de Marseille.

Marié en 1972, Joël Peyric a deux fils ; l’un est permanent à la FSGT-13 et l’autre est correspondant sportif au quotidien La Marseillaise.