RICHERME Roger, Jean, Victor

Par Jacques Girault

Né le 12 mars 1911 à Toulon (Var),mort le 9 décembre 1972 à Toulon ; instituteur, puis professeur ; militant syndicaliste du SNI, du SNET et de la FEN ; militant mutualiste.

Fils d’un ouvrier de l’Arsenal maritime, élève de l’école primaire supérieure Rouvière à Toulon, Roger Richerme entra à l’École normale d’instituteurs de Draguignan (Var) en 1927. Il effectua son service militaire à l’école d’officiers d’infanterie de Saint-Maixent (Deux-Sèvres) en 1930-1931. Il enseigna comme instituteur au Luc (1931), à Saint-Mandrier (1933), à l’école Font Pré à Toulon (1935), à l’école technique Rouvière à partir de 1939. Mobilisé au début de la guerre comme lieutenant, fait prisonnier, il s’évada du camp de Châteaubriant en août 1940, et se maria avec une institutrice en décembre 1942 à Toulon.

Instituteur au collège Rouvière à Toulon, à la Libération, Richerme fit partie du conseil syndical et du bureau de la section départementale du Syndicat national des instituteurs. Responsable de la Fédération générale de l’Enseignement dans le département, il présenta la situation de cette organisation dans le bulletin du syndicat des instituteurs en octobre 1945. Secrétaire du collège du travail, membre de la commission exécutive de l’Union départementale CGT, il fut le premier secrétaire de la section de la Fédération de l’Éducation nationale du Var à partir de l’été 1946. Réélu au conseil syndical de la section SNI, il vota le 11 mai 1948 la mise en demeure de membres du conseil pour qu’ils quittent le bureau de la FEN-CGT et le 2 juin 1949 celle revendiquant l’autonomie et demandant la "reconstruction d’une CGT démocratique". Toutefois dans le bulletin d’octobre-novembre 1948, il annonçait sa démission du secrétariat de la FEN sous le titre "Pas de mandarinat".

Richerme fut réélu au conseil syndical du SNI à la fin 1949 sur la liste "pour un syndicalisme indépendant et constructif". En décembre 1950, lors d’une réunion du conseil syndical, on rapporta qu’il avait été pris à partie dans le bulletin de la FEN-CGT à propos de son attitude lors du procès d’ Henri Martin. À la suite d’une longue discussion, la majorité des conseillers, à l’exception de deux élus "cégétistes", votèrent une motion de soutien. Il fut réélu au conseil syndical en décembre 1951 avec 296 voix.

Chargé d’enseignement, intégré dans le corps de professeurs de l’enseignement technique (lettres, histoire-géographie), le 24 octobre 1952, Richerme quitta donc le conseil syndical et le SNI pour adhérer au Syndicat national de l’enseignement technique. Il figurait à partir de 1954 comme secrétaire-adjoint de la section départementale de la FEN, où il représentait le SNET dont il était le secrétaire départemental. Il participa notamment au congrès national de la FEN en 1956. Il dirigea une enquête auprès des militants du SNET sur la question des rapports entre l’industrie et l’enseignement technique, dont il présenta les résultats et les incidences sur la réforme de l’enseignement dans le bulletin de la FEN (juin 1955). L’année suivante, il fut chargé de présenter un rapport sur la réforme de l’enseignement pour le congrès départemental, rapport de huit pages inséré dans le bulletin de juin 1956. Il n’était plus que suppléant à la commission administrative de la FEN à partir de 1958.

Richerme participa à la délégation du SNI qui organisa la première assemblée générale commune aux membres de la Société de secours mutuels et de la FEN qui devait créer, le 13 mars 1947, la section départementale de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale. Il en fut immédiatement membre de la commission administrative. Depuis 1952, il en était le secrétaire-adjoint puis en devint le vice-président. En 1965, il représentait la MGEN au comité départemental des œuvres sociales. Aussi figurait-il sur les listes "d’action mutualiste et d’amélioration de la Sécurité sociale, le 17 novembre 1955 et le 13 décembre 1962 lors des élections des conseils d’administration de la caisse primaire du Var de Sécurité sociale.

Richerme sympathisait avec les idées socialistes. Il participa à l’encadrement, comme directeur, d’une colonie de vacances de filles de la ville de Toulon en Italie. Ces séjours étaient pris en charge par la Fondazione degli figli italiani all’estero, organisme gouvernemental, dans le collège de Nocera Umbra (1948-1949) dans la province de Pérouse.

En 1963, Richerme fut installé au lycée Peiresc, boulevard de Strasbourg, où il fut un des animateurs du courant « Unité, Indépendance et Démocratie » au SNES, et où il termina sa carrière en 1971.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article160065, notice RICHERME Roger, Jean, Victor par Jacques Girault, version mise en ligne le 22 juin 2014, dernière modification le 27 octobre 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Var, 1493 W 52. — Presse syndicale. — Sources orales. — Renseignements fournis par le fils de l’intéressé. — Note de Jean-Paul Roux.

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