BUISSON Charles [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Communiste icarien né vers 1814 à Nantes (Loire-Atlantique), maçon, Charles Buisson signa une adresse publiée dans Le Populaire en 1845, et il collecta des fonds pour la souscription lancée en 1846 par Cabet au profit de la Pologne.

Figurant parmi les 69 membres de la première Avant-garde choisie pour aller fonder Icarie outre-Atlantique, Charles Buisson co-signa l’adresse à Cabet, datée du Havre, le 2 février 1848. Très enthousiaste, il écrivait en arrivant à La Nouvelle-Orléans (Louisiane) le 27 mars 1848 : « Nous commençons à comprendre qu’il y a un paradis terrestre. Les petits pois, les roses, les bananes, les oranges, etc., abondent ici et se vendent presque pour rien. »

Passé ces premiers moments d’enthousiasme, Charles Buisson entra rapidement en dissidence, et il quitta ses compagnons à Shreveport ou à La Nouvelle-Orléans (Louisiane). Regrettant sans doute cette décision, il se présenta à Nauvoo (Illinois) en compagnie de sa fille Marie (née en France vers 1840) à l’automne 1849 pour demander sa réintégration dans la communauté icarienne, et fut accepté.

Charles Buisson fut expulsé de la communauté en 1851 pour avoir refusé de travailler.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article161029, notice BUISSON Charles [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 4 juillet 2014, dernière modification le 4 juillet 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCES : Fonds icarien, Western Ill. Univ., Macomb ; Le Populaire, 6 février, 11 et 14 mai 1848 ; Federal census 1850 ; notes de Robert Sutton et François Fourn.

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