Par Michel Cordillot
Né le 7 janvier 1829 à Courcelles (Nièvre), maçon à Corvol-l’orgueilleux, militant démoc-soc membre des sociétés secrètes, J.-M. Cavoit était détenu préventivement dans la prison de Clamecy lorsque éclata l’insurrection du 5 décembre 1851. Libéré par les insurgés, il fut repris après l’échec du soulèvement et fut transporté en Algérie, où il resta de 1852 à 1856. Libéré, il rentra en France. Il fut de nouveau arrêté en 1858 à Lille, alors qu’il s’apprêtait à passer en Belgique. Accusé de complicité dans l’attentat d’Orsini, il fut de nouveau transporté en Algérie, à Mostaganem. Il parvint à s’enfuir et gagna les États-Unis. Il s’installa à Chicago (Illinois) avec une de ses sœurs. Il y fut rejoint par son frère Nicolas, qui s’était pour sa part évadé de Cayenne.
Jean-Marie Cavoit demanda et obtint une pension au titre de la loi de réparation nationale de 1881. Il semblerait qu’il était de retour en France à cette date.
Par Michel Cordillot
SOURCES : AN, F15 4169 ; Denise Devos, La Troisième République et la mémoire du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, Paris, Arch. nat., 1992 ; Répertoire biographique des insurgés clamecycois préparé par Georges Marchand, Bulletin de la Société scientifique et artistique de Clamecy, « L’Insurrection de 1851 », 1997.