CHEVALIER Émile [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Né le 13 septembre 1828 à Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or), fils d’un banquier, Émile Chevalier fut sous la Seconde République le secrétaire de la Société de prévoyance et de secours mutuels, fondée par les républicains de Châtillon. Il chercha à fonder un journal démocrate, Le Progrès des arrondissements de Châtillon et de Semur. Selon le procureur de la République de Châtillon, il était « converti à un socialisme assez complet » et souhaitait « faire table rase de toutes nos institutions ». Ayant appris la nouvelle du coup d’État le soir du 2 décembre à Montbard, il a pris part à tous les incidents du lendemain à Châtillon. Condamné à l’éloignement par la Commission mixte de la Côte-d’Or, il gagna New-York.

En 1853, il travaillait au Courrier des Etats-Unis en 1853 sous la direction du républicain Paul Arpin. Le consul de France ayant décidé d’en finir avec cette publication accusée d’« empoisonner » l’esprit public, non seulement aux Etats-Unis, mais « au Mexique, dans les Antilles et dans tous les États de l’Amérique du Sud. », il obtint du propriétaire du Courier qu’il congédie Arpin et l’ensemble du personnel le 14 mars 1853.

S’insurgeant contre les « persécutions despotiques » qu’il avait dû endurer, Émile Chevalier quitta alors New York pour s’installer à Montréal (Canada), où il devint le propriétaire-éditeur d’un journal d’orientation républicaine intitulé La Ruche littéraire.
Rentré en France après l’amnistie, Émile Chevalier collabora au journal L’Opinion nationale de Guéroult, et fut conseiller municipal républicain du quartier de Grenelle, de 1871 à sa mort (1879 ?).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article161311, notice CHEVALIER Émile [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 8 juillet 2014, dernière modification le 8 juillet 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCES : Arch. Nat., BB 30/400 ; Jean Gaumont, « Le Socialisme en Côte-d’Or », manuscrit de la Bibl. Mun. de Dijon, t. III ; note de Pierre Levêque ; Charles Clerc, Les Républicains de langue française aux Etats-Unis, 1848-1871, Thèse, Univ. Paris XIII, 2001, p. 171-173.

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