PIOLET Georges, Marcel, Louis

Par Alain Dalançon

Né le 25 février 1924 à Veynes (Hautes-Alpes), mort le 28 juillet 1990 à Gap (Hautes-Alpes) ; professeur de lettres ; militant syndicaliste du SNES puis de l’APEFT en Tunisie

Fils de Camille Piolet, mécanicien aux chemins de fer PLM, et de Berthe Caille, sans profession, Georges Piolet était titulaire d’une licence de lettres classiques, et enseignait en Tunisie, à partir des années 1950 comme professeur certifié, à Sfax puis au collège Alaoui, rue d’Arles à Tunis.

Il épousa le 22 décembre 1956, au consulat de France à Tunis, une femme appartenant à une famille juive tunisienne, Paulette, Esther Nataf, qui avait divorcé deux fois ; de son premier mariage avec Sauveur Bismuth, elle avait eu une fille, Simone, née en 1943. Professeur d’italien, exclue de l’enseignement de 1941 à 1943 en application des lois raciales, elle prit sa retraite au lycée Carnot de Tunis en 1965. Le couple eut un fils, Jean-Luc, né en 1957.

Le 9 juillet 1955, Le Monde publia une lettre de Georges Piolet où il apportait son soutien à la politique tunisienne de Pierre Mendès France, sans mentionner ses responsabilités syndicales. Il fut secrétaire de la section académique de Tunisie du Syndicat national de l’enseignement secondaire puis après l’indépendance de la Tunisie, président de l’Association des professeurs français en Tunisie (APEFT). Il eut à gérer le départ d’un grand nombre de professeurs français vers la métropole, leur remplacement par des professeurs sous contrat dont nombre d’auxiliaires, et par des coopérants effectuant leur service militaire, le désengagement du gouvernement français pour les traitements, la sécurité sociale pour tous ces personnels. Il se reconnaissait alors dans la tendance autonome ; aux élections de la commission administrative nationale du SNES de 1966, il figura en dernière position sur la liste « A ».

Il fut ensuite président de l’Association du personnel enseignant français de Tunisie (section de la Fédération de l’Éducation nationale de Tunisie) jusqu’en 1985. Vice-président de l’Association démocratique des Français à l’étranger, il fut délégué des Français de Tunisie au Conseil supérieur des Français de l’étranger de 1968 à 1985.

Il était chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’ordre de la République tunisienne.

Décédé à la suite d’une hémorragie cérébrale, Georges Piolet fut inhumé à Luc-en-Diois (Drôme). Son épouse, née le 25 février 1919 à Tunis, décéda le 10 novembre 2006.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article161409, notice PIOLET Georges, Marcel, Louis par Alain Dalançon, version mise en ligne le 8 juillet 2014, dernière modification le 9 avril 2021.

Par Alain Dalançon

SOURCES : Arch. Nat., F17/28555. — Arch. IRHSES (section hors de France, cr des congrès du SNES et de la FEN). — site internet geni.com. — État civil de Veynes. — Notes de Jacques Girault et de Guy Putfin.

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