PION Bernard, Joseph, Louis

Bernard Pion était el fils de Jean-Baptiste Pion et de Marie-Louise Hugionot. Il ne connut pas son père, enseigne de vaisseau de réserve incorporé dans les fusiliers marins, tué en décembre 1914 à la bataille de Dixmude (Belgique). Il fut donc reconnu pupille de la Nation en 1923.

Bachelier (option mathématique) en 1933, il fut instituteur suppléant puis intérimaire dans le Doubs de novembre 1936 à octobre 1938. Il enseigna à temps partiel dans cinq communes différentes du Doubs, dont une année scolaire à Ornans. En même temps, il était inscrit à la faculté des lettres de Besançon et devint maître d’internat puis répétiteur au lycée de Vesoul (Haute-Saône) en octobre 1938, aux lycées Ampère à Lyon (Rhône) en 1940-1942, puis de Belfort en 1942-1943.

Exempté du service militaire, en sa qualité de pupille de la nation, il ne fut pas mobilisé au début de la guerre. Il termina sa licence ès lettres en juin 1940 et fut admissible à l’agrégation d’anglais en 1943, 1944 et 1945.

Nommé professeur adjoint au lycée de Besançon en décembre 1942, mais maintenu au lycée de Belfort, il fut affecté comme professeur d’anglais au collège de Gray (Haute-Saône) en octobre 1943. Il ne prit pas ce poste et fut détaché au lycée Rouget de Lisle à Lons-le-Saunier (Jura) pour raison de santé (décision rectorale), obtenant par équivalence le certificat d’aptitude au professorat en 1945.

Après la guerre, donnant comme adresse celle de sa mère à Hérimoncourt (Doubs), il se maria en janvier 1945 à Baume-les-Dames (Doubs) avec une élève assistante sociale, fille d’un artisan bourrelier. Le couple eut au moins un enfant et se sépara en 1978.

Bernard Pion, membre du Syndicat national de l’enseignement secondaire, était le secrétaire de la section départementale du Jura de la Fédération de l’Éducation nationale en 1949. À partir d’octobre 1949, il fut nommé professeur au lycée de garçons de Grenoble (Isère) et y termina sa carrière.