TOBIE Paul [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Mineur de fond à Patton (Pennsylvanie), Paul Tobie fut en mai 1901 l’un des tout premiers abonnés à l’Union des travailleurs. En septembre 1903, il fut l’un des cofondateurs de la section locale du SPA, qui se constitua à l’issue d’une réunion ayant rassemblé militants anglophones et militants francophones. À cette même occasion, il versa son écot à la collecte organisée par Yanssens pour financer la propagande en direction des Canadiens-français de Nouvelle-Angleterre.

Lecteur actif et généreux de L’Union des travailleurs, Paul Tobie envoya en novembre 1908 à la rédaction la somme de 10 dollars correspondant au règlement de deux actions de la coopérative de publication. Il effectua aussi plusieurs collectes (dont une parmi les membres de sa famille, qui rapporta 2 dollars en mars 1910) et multiplia les versements au profit de ce journal.
Sans doute proche de la mouvance syndicaliste-révolutionnaire, il participa en juillet 1912 à la collecte organisée par Yanssens et Ulcère Courtin pour hâter la libération des deux dirigeants des IWW, Joe Ettor et Arturo Giovannitti, collecte qui rapporta au total 17 dollars 65.

Paul Tobie figurait toujours sur la liste des actionnaires de L’Union des travailleurs rendue publique fin 1913. Il demeura un abonné fidèle de l’hebdomadaire socialiste francophone jusqu’à sa cessation définitive de parution en septembre 1916.

Paul Tobie avait été victime d’un accident de mine en février 1916.