DIAQUIN Robert, Abélard

Célibataire, domicilié à Bry-sur-Marne (Seine-et-Oise, Val-de-Marne), Robert Diaquin signa en octobre 1942 un contrat de travail pour l’Allemagne et partit en décembre. Son père habitait 20 rue Auguste Dasprats au Perreux, commune voisine. À son retour, il fut réfractaire au Service du travail obligatoire (STO) et s’engagea dans un maquis du Loir-et-Cher. Puis il partit à Ivry-en-Montagne (Côte-d’Or) avec son groupe qui se rallia à un groupe franc en formation à la ferme de la Lochère à Cessey-sur-Tille (Côte-d’Or). Il aurait été membre des Forces françaises combattantes (FFC) dans le mouvement CDLL, réseau Action, Groupe Vengeance ou Alexandre. D’autres sources évoquent la présence à Cessey-sur-Tille d’un groupe 313 installé depuis juillet 1942, commandé par Charles Profit avec des combattants des Francs-tireurs et partisans français, organisation armée du Front national, mouvement de résistance communiste.
Les maquisards furent dénoncés par un lieutenant de la compagnie du génie stationnée à Ivry-en-Montagne (Côte-d’Or) qui ne partageait pas leur engagement. Robert Diaquin fut capturé le 6 mai 1943 à Cessey-sur-Tille, ferme de la Lochère (Côte-d’Or) lors de l’attaque du maquis par la Wehrmacht et la Sipo-SD. Emprisonné à Dijon, il fut condamné à mort pour menées terroristes le 11 novembre 1943 par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 669 de Dijon, et fusillé le 22 novembre 1943 à 7 h 50 au stand de tir de Montmuzard, avec ses camarades du maquis capturés le 6 septembre.
Son nom est inscrit – avec dix-neuf autres – sur le monument érigé à Cessey-sur-Tille, route de Chambeire, devant le cimetière, « À ceux du Maquis de Cessey-sur-Tille victimes du combat du 6 septembre 1943 ».