MORONVAL Adrien

Manœuvre, Adrien Moronval résida à Boussois (Nord) pendant l’occupation allemande. Le 24 novembre 1942, le jeune Moronval fut requis au titre de la loi du 4 septembre sur le travail obligatoire en Allemagne. Il quitta alors Maubeuge pour Oberhausen. Revenu au cours d’une permission, il devint réfractaire, ce qui lui valut une condamnation à 3 mois de prison par le tribunal de la FK 678 Valenciennes le 27 mai 1943 pour abandon de poste. Il effectua cette sanction à la prison de Loos-lès-Lille. Sa peine terminée, il recouvra la liberté le 28 août de la même année.
En 1944, Adrien Moronval incorpora un groupe de Francs-tireurs et partisans français (FTPF) du secteur de Boussois placé sous le commandement de Robert Héry. Il fut arrêté, le 22 mars, par la GFP de Valenciennes, la police militaire allemande, dans le cadre d’une vaste enquête lancée à la suite d’une tentative de sabotage, commis le 16 février, sur la voie ferrée à Assevent, près de Maubeuge.
Interné à la prison de Loos-lès-Lille, Moronval fut condamné à mort, le 20 juin 1944, par le tribunal spécial du 65e corps d’armée allemand réuni à la citadelle de Lille. Il a été fusillé le même jour, dans le plus grand secret, avec treize de ses camarades dans les fossés du fort de Seclin, près de Lille.
Son sort fut connu à la Libération lors de la levée des corps des 69 fusillés du fort de Seclin ; son nom apparaissant sur une liste de fusillés découverte sur un officier allemand abattu.