SLACIK Jacques, Justin, François

Par Jacques Girault

Né le 13 décembre 1934 à Luz-Saint-Sauveur (Hautes-Pyrénées), mort le 15 mai 2019 à Baillargues (Hérault) ; instituteur dans l’Aude ; militant du SNI ; militant communiste ; conseiller municipal de Coursan (Aude).

Son père, monteur électricien, devenu sous-chef de centrale électrique, et sa mère, selon leur fils, étaient hostiles au communisme. Jacques Slacik entra à l’Ecole normale d’instituteurs d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) en 1952. Bachelier, il effectua son service militaire dont 14 mois en Algérie comme maréchal des Logis.

Il se maria en juin 1958 à Coursan avec une sténo-dactylo, fille d’un viticulteur. Ils eurent quatre enfants.

Jacques Slacik devint en 1958 instituteur à Fleury (Aude) où il créa le patronage laïque. Il fut le délégué du Syndicat national des instituteurs dans le canton de Coursan. Il enseigna à partir de la fin des années 1960 à Sigean. À la fin des années 1960, nommé à Narbonne, il enseigna dans les écoles Arago, puis Voltaire, avant de diriger l’école Jean Macé jusqu’à sa retraite en 1991. Créatif dans ses réflexions et pratiques pédagogiques, à l’école Voltaire dans le quartier populaire de Razimbaud, il introduisit la pratique du tennis, support à son enseignement des mathématiques, et pratiqua des activités complémentaires avec une école voisine permettant une démarche de cycles et une mixité sociale.

Il adhéra au Parti communiste français en 1952 (selon son témoignage) ou en 1956 (selon les archives du PCF). Secrétaire départemental de l’Union de la jeunesse agricole de France, puis membre du bureau national de l’UJAF (1964-1966), il était le secrétaire de la section communiste de Coursan en 1962. Responsable départemental de la diffusion du mensuel communiste L’École et la Nation, il suivit le stage organisé par le PCF pour les instituteurs communistes (27 août-9 septembre 1961). Il entra au comité de la fédération en 1961, passa au bureau fédéral entre 1962 et 1970 et suivit l’école centrale d’un mois en 1963.
À la fin des années 1960, il entra dans le secrétariat de la section communiste de Narbonne. Redevenu membre du seul comité fédéral de 1970 à 1972, il réintégra le bureau fédéral de 1972 à 1979 et redevint membre du seul comité de 1979 à 1985, date à laquelle il ne fut pas réélu par la conférence fédérale pour « désaccords politiques », selon le secrétaire fédéral qui précisait à nouveau en 1984, qu’il était « en désaccord sur la politique du Parti depuis 1981 ». Il critiquait « la frilosité des positions de la direction nationale par rapport à la réalité des pays dits socialistes et les événements de Pologne », selon des témoignages.

Slacik fut le suppléant du candidat communiste aux élections législatives de 1967 dans la deuxième circonscription (Narbonne). Candidat aux élections législatives en 1968 puis en 1973, il obtint 13 586 voix sur 66 881 inscrits et se désista pour le candidat socialiste qui le précédait. Il fut à nouveau le candidat du PCF aux élections législatives de 1978. Obtenant 13 499 voix sur 74 499 inscrits, arrivé en deuxième position, il se désista pour le candidat socialiste Pierre Guidoni qui fut élu.

Candidat en 1976 au Conseil général dans le canton Narbonne Est, Slacik obtint 1 842 voix et se désista pour le candidat socialiste, Pierre Guidoni.

Conseiller municipal de Coursan en 1965, Jacques Slacik conduisait une « liste pour une gestion sociale, démocratique et moderne » présentée par le PCF aux élections municipales de Narbonne en 1971. Sur la liste d’Union de la gauche qui fut battue aux élections municipales de 1977, il devait être adjoint au maire délégué aux sports et à la jeunesse.

Après son incinération, ses cendres furent dispersées dans les Hautes-Pyrénées (lac des Gloriettes, cirque d’Estaubé).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article173441, notice SLACIK Jacques, Justin, François par Jacques Girault, version mise en ligne le 31 mai 2015, dernière modification le 2 novembre 2021.

Par Jacques Girault

Iconographie : Waldeck-Rochet serre la main de J. Slacik au congrès de l’UJAF (1964)

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Renseignements fournis à l’épouse de l’intéressé, par Jean-Pierre Maïsterra et Claude Barral.— Notes de la famille.

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