THOUMAS Henri

Par André Balent, Claude Pennetier

Né le 23 novembre 1902 à Le Dorat (Haute-Vienne), massacré par les troupes allemandes le 6 août 1944 à Comps-la-Grand-Ville (Aveyron) ; ingénieur des Ponts-et-Chaussées) ; victime civile.

Henri Thoumas
Henri Thoumas

Fils d’un épicier au Dorat et d’une mère sans profession, Henri Thoumas a été reçu en 1924 au concours d’Ingénieur des Travaux Publics de l’État puis il a préparé le concours de l’École Nationale des Ponts et Chaussées où il fut reçu en 1935.

Ingénieur des Travaux Publics de l’État , il a travaillé deux ans au service d’aménagement de la Haute Dordogne, puis il a été placé à la tête d’une subdivision du département de la Haute-Vienne. Nommé Ingénieur des Ponts et Chaussées en 1937, il a été affecté à Rodez, dans le département de l’Aveyron

Henri Thoumas fut exécuté par l’armée allemande le 6 août 1944 à Comps-la-Grand-Ville (ou Sainte-Juliette-sur-Viaur, selon certaines sources). Une colonne de la 11e Panzer de Carmaux (Tarn) effectua, les 5 et 6 août 1944, une incursion dans l’Aveyron entre les vallées du Tarn et du Viaur jusqu’aux abords de Rodez (La Primaube). Accrochée à deux reprises par le maquis de la Selve (ORA), elle procéda à des destructions et à des prises d’otages dont certains furent libérés. Au total, les Allemands tuèrent treize personnes : des combattants du maquis ORA pendant les combats, des otages ou des passants exécutés sommairement ; Henri Thoumas fut l’un d’eux. Il fut exécuté sommairement avec un autre otage Fernand Raynal, cultivateur à La Primaube (Aveyron). Le commune où il fut exécuté est Comps-la-Grand-Ville. Mais, parfois, on a affirmé que l’exécution avait eu lieu à Sainte-Juliette-sur-Viaur. Un autre otage, Fernand Laignel fit partie des trente fusillés sommaires de Sainte-Radegonde (Aveyron), le 17 août 1944.
Il fut inhumé à Rodez le 8 août 1944, puis sa dépouille fut transférée dans le caveau de famille au Dorat (Haute-Vienne).

Le nom d’Henri Thoumas fut inscrit sur le monument aux morts de Comps-la-Grand-Ville et sur celui de la commune voisine de Sainte-Juliette-sur-Viaur (Aveyron) [avec les prénoms de Marie, Henri]. Il figure également — avec celui de de quatre autres victimes des Allemands le 6 août 1944 — sur la stèle édifiée au bord de la RD n° 902 à Magrin, près de l’abbaye de Bonnecombe et de Comps-la-Grand-Ville ; sur le monument mémorial de Sainte-Radegonde (Aveyron). À propos de ce monument, voir : Lieu d’exécution de Sainte-Radegonde (Aveyron), champ de tir

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article176087, notice THOUMAS Henri par André Balent, Claude Pennetier, version mise en ligne le 15 octobre 2015, dernière modification le 3 décembre 2020.

Par André Balent, Claude Pennetier

Henri Thoumas
Henri Thoumas

SOURCES : Renseignements communiqués (à Claude Pennetier) par Jean Médan et par la fille d’Henri Thoumas, Françoise Thoumas. — Christian Font et Henri Moizet, Construire l’histoire de la Résistance Aveyron 1944], Rodez et Toulouse, CDDP Rodez, CDIHP Aveyron, CRDP Midi-Pyrénées, 1997, 344 p. [p. 206]. — Site MemorialGenWeb consulté le 6 mars 2016.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable