MAILLARD Colbert

Colbert Maillard était le fils de Pierre Olivier Maillard, éclusier, et de Louise Alphonsine Bilher, sans profession. Célibataire, il était domicilié à à Cauroy-lès-Hermonville (Marne), où il exerçait la profession d’ouvrier agricole.

Son père, Pierre Maillard, appartenait au mouvement Ceux de la Résistance (CDLR), et son frère Serge Maillard s’était mis au service du réseau SOE (Special Operations Executive) Jean Millet Buckmaster.

En juillet 1944, il rejoignit avec son frère Serge la centaine FFI Legrand de Cormicy (Marne). Ensemble ils ont participé à des transports d’armes, à des sabotages sur l’écluse de Berry-au-Bac (Aisne), ainsi qu’à des destructions de voies ferrées, de lignes électriques et téléphoniques.
Le 10 août 1944, à la suite d’une imprudence d’un aviateur britannique qu’ils hébergeaient, la Gestapo a fait une descente chez les Maillard. Pierre Maillard a été arrêté avec trois de ses enfants, Marceau, Colbert, et Serge. Ces deux derniers ont tenté de fuir. Colbert Maillard a été tué sur le coup, tandis que Serge Maillard a été emmené blessé à la prison de Reims, où on a perdu sa trace.

L’acte de décès numéro 7 dressé le 10 août 1944 à l’état civil de Cauroy-lès-Hermonville déclare Colbert Maillard « décédé le 10 août 1944 à sept heures en son domicile lieu-dit Le Godart ».

Colbert Maillard est inhumé dans le cimetière de Cauroy-lès-Hermonville dans une sépulture familiale qui honore aussi la mémoire de son frère Serge .

Colbert Maillard a été reconnu « Mort pour la France » en 1947 et il a été homologué FFI. Les titres d’Interné-résistant et de Combattant volontaire de la Résistance (CVR) lui ont été décernés, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 3 juillet 1946 publié au JO de 11 juillet 1946.

À Cauroy-lès-Hermonville, les noms de Colbert Maillard et de Serge Maillard sont inscrits sur le monument aux morts avec la mention « Victimes de la Gestapo ».