BRACH Nicolas

Par Pierre Schill

Né le 5 juillet 1891 (et non le 5 mai comme indiqué par erreur dans sa notice) à Stiring-Wendel (Lorraine annexée), mort le 4 août 1979 à Sarreguemines (Moselle) ; mineur aux Houillères de Petite-Rosselle (Moselle) puis commerçant ; président de la section de Stiring-Wendel (Moselle) de la CGTU ; membre du Parti communiste, un des dirigeants de la cellule de Stiring-Wendel ; conseiller municipal de Stiring-Wendel de 1945 à 1953.

Photographie (vers le début des années soixante) : collection personnelle de Mme Marcel Kunz.
Photographie (vers le début des années soixante) : collection personnelle de Mme Marcel Kunz.

Issu d’une famille de deux enfants, Nicolas Brach commença à travailler en 1905 aux Houillères de Petite-Rosselle (Lorraine annexée). Il y gravit tous les échelons du métier de mineur pour devenir piqueur en 1911.

Depuis les lendemains de la Grande Guerre au plus tard, Nicolas Brach milita au syndicat CGT des mineurs. Il anima des réunions destinées à populariser auprès des mineurs les revendications communes des organisations syndicales de mineurs CGTU et chrétiennes (UGB, Unabhängiger Gewerkschaftsbund, Fédération des syndicats indépendants).
Après son licenciement de la houillère après la longue grève du printemps 1923, il partit pour une année travailler en Allemagne. Il revint à Stiring-Wendel à compter du 10 mars 1924 pour ouvrir un commerce de bière puis pour assurer le transport du charbon.

Nicolas Brach se présenta aux élections municipales de mai 1925 à Stiring-Wendel sur la liste du Bloc ouvrier et paysan présentée par le Parti communiste. Il obtint 294 voix sur 693 suffrages exprimés pour 710 votants sur 841 électeurs inscrits et ne fut pas élu. Il fut à nouveau candidat, sans plus de succès, aux élections municipales de mai 1929 et mai 1935.

Son licenciement de la houillère de la famille de Wendel, et son activité commerciale, ne l’empêchèrent pas de poursuivre son activité militante auprès de mineurs de Petite-Rosselle, notamment lors de la grève de novembre 1927 au cours de laquelle il anima plusieurs réunions publiques de soutien aux mineurs renvoyés. Il était en effet l’un des symboles de la répression patronale.

Candidat communiste sur la liste dirigée par Mathieu Philippi, il représenta la gauche, le 7 octobre 1934, dans le canton de Forbach (Moselle) pour le renouvellement du conseil d’arrondissement de Forbach. Il obtint 1 415 voix sur 4 602 suffrages exprimés pour 11 257 électeurs inscrits et ne fut pas élu.

En septembre 1945, Nicolas Brach se représenta aux élections municipales à Stiring-Wendel. Candidat communiste sur la liste Républicaine et antifasciste, il fut élu en obtenant 1 211 voix. Il était alors entrepreneur de transport. Il fut réélu aux municipales de 1947 et aux municipales partielles de février 1948.
En février 1953, Nicolas Brach faisait toujours partie de l’équipe dirigeant la section communiste de Stiring-Wendel.

Marié avec Marie née Muller, divorcé en 1930 et remarié en 1932 avec Marie née Engel.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17755, notice BRACH Nicolas par Pierre Schill, version mise en ligne le 14 janvier 2013, dernière modification le 14 janvier 2013.

Par Pierre Schill

Photographie (vers le début des années soixante) : collection personnelle de Mme Marcel Kunz.
Photographie (vers le début des années soixante) : collection personnelle de Mme Marcel Kunz.

SOURCES : Arch. Houillères du Bassin de Lorraine, registre des renvois sans préavis du 1er décembre 1918 au 31 décembre 1923, Vt421-B41, dossier personnel. — Arch. Dép. Moselle : 303 M 75 et 153, 151 W 821, 1330 W 266, 23 Z 6, 26 Z 33. — État-civil et registre des délibérations du conseil municipal de la commune de Stiring-Wendel (Moselle). — Forbacher Neueste Nachrichten, 7 mai 1935. — Courrier de la Merle, 14 mai 1935. — Le Républicain Lorrain, 27 septembre 1945. — Le Républicain Lorrain, 20 octobre 1947. — Didier Kompa, La formation du Front populaire en Moselle, 1934-1936, mémoire de maîtrise d’histoire sous la direction d’Alfred Wahl, Université de Metz, 1985. — Renseignements fournis par Mme Marcel Kunz, sa petite-fille par alliance.

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