VERDON Maurice [VERDON Camille, Maurice, Daniel]

Par Jacques Girault

Né le 15 janvier 1888 à Malaville (Charente), mort le 28 juin 1981 à Mareuil-sur-Belle (Dordogne) ; instituteur en Charente ; militant du SNI ; résistant ; militant communiste.

Fils d’instituteurs abonnés à la Revue de l’enseignement primaire et primaire supérieur, Maurice Verdon entra à l’Ecole normale d’instituteurs d’Angoulême (Charente) en 1904. Après avoir enseigné à partir de 1908 dans des communes charentaises (Châteauneuf-sur-Charente, Segonzac, Jarnac), il se maria en septembre 1911 à Libourne (Gironde) avec une institutrice. Ils furent nommés à Saint-Fort-sur-le-Né et y restèrent jusqu’en 1926. Le couple eut un enfant.

Mobilisé en août 1914, blessé le 6 octobre 1914, après six mois d’hôpital, il retourna jusqu’en 1918 au front avec le grade de sergent.

Avec son épouse, instituteur à Montmoreau de 1926 à 1933, il remplissait les fonctions de secrétaire de mairie. Ils obtinrent en 1933 leur nomination pour La Couronne.

Membre de l’Amicale des instituteurs, Maurice Verdon adhéra au Syndicat affilié à la Fédération unitaire de l’enseignement dès sa création en Charente. À la fin de 1935, membre du Syndicat national des instituteurs, il fut élu au conseil syndical de la section départementale où il resta jusqu’en octobre 1938, période à laquelle il ne fut pas réélu en raison de son opposition aux accords de Munich.

Maurice Verdon adhéra au Parti socialiste SFIO en 1934 et quitta ce parti en 1938 en désaccord avec la non-intervention en Espagne. Sympathisant des idées communistes, électeur communiste depuis les années 1920, il se rapprocha du Parti communiste sans adhérer. En 1934, il devint président de la Ligue des droits de l’Homme et du comité antifasciste à La Couronne. Gréviste le 30 novembre 1938, il fut sanctionné de huit jours de retenue de salaire.

En 1940, en liaison avec la section du SNI, Verdon participa à l’organisation de la solidarité avec les enseignants mobilisés. Arrêté le 23 juin 1941 par les Allemands, en raison de ses idées communistes, il séjourna au camp de Bassan, avant d’être emprisonné puis assigné à résidence à Montmoreau. Il rejoignit à Angoulême son épouse, mise à la retraite d’office.

En 1945, Maurice Verdon conduisait une liste issue de la Résistance qui fut battue aux élections municipales de La Couronne. Il adhéra en 1947 au Parti communiste français dans lequel il n’exerça pas de responsabilités importantes.

Après la guerre, Maurice Verdon retrouva le SNI et fit partie du courant favorable à la CGT. Élu membre du conseil syndical à titre de retraité en 1948, il resta syndiqué par la suite.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article180477, notice VERDON Maurice [VERDON Camille, Maurice, Daniel] par Jacques Girault, version mise en ligne le 8 mai 2016, dernière modification le 16 mars 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Section de la Charente du SE-UNSA. — Renseignements fournis par l’intéressé.

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