BRUN Maurice

Par Pierre Couderc

Né le 25 juillet 1925 à Montluçon (Allier), mort le 5 août 2021 à Montluçon ; avocat ; militant chrétien ; maire de Montluçon (1972-1977) ; conseiller général de l’Allier (1972-1994) ; député de l’Allier (1973-1978).

Maurice Brun, dont le père était avocat puis avoué, fit ses études secondaires au lycée de garçons de sa ville natale, puis des études supérieures juridiques à Clermont-Ferrand, Strasbourg et Paris. Il succéda à son père en 1951. Il s’installa comme avoué puis avocat en 1972 à Montluçon, où il fit toute sa carrière. Il fut bâtonnier de 1978 à 1980.
Il adhéra à la JEC dès le lycée, devint secrétaire fédéral en 1943 et membre de l’équipe nationale en 1944. Militant chrétien convaincu, il se passionna pour les problèmes sociaux, ce qui explique son engagement précoce, puisqu’il devint en 1950 conseiller municipal, à 25 ans, sur une liste d’action municipale qui obtint quatre sièges. En 1953, sa liste obtint sept élus, contre 14 à la liste SFIO d’André Southon*, et 12 à la liste PCF de Jean Bidault*. Pour asseoir sa majorité, André Southon le prit comme deuxième adjoint chargé du logement. En 1959, il ne se représenta pas au deuxième tour, suite à un désaccord technique avec la SFIO. Pendant une dizaine d’années, il s’éloigna de la vie politique : il poursuivit alors son combat d’action sociale comme membre du conseil d’administration de la caisse d’allocations familiales de l’Allier, de 1963 à 1972.
Après cette éclipse, il retrouva son poste d’élu municipal sur la liste socialiste dissidente de Jean Nègre* en mars 1971. Après le décès de celui-ci, en 1972, il devint maire de Montluçon.
Le 2 juillet 1972, il fut élu conseiller général de Montluçon-Est. En 1976, il fut largement réélu : il frôla la réélection dès le premier tour. Il fut vice-président de l’assemblée départementale de 1982 à 1992. Il resta conseiller général jusqu’en 1994, où il renonça à se représenter, se considérant comme atteint par la limite d’âge.
Le 12 mars 1973 il fut élu député de l’Allier, battant le candidat communiste, député sortant, et il siégea au Parlement avec les non-inscrits jusqu’en 1978, car il refusait l’union de la gauche. Il était alors membre de la commission des lois.
Il perdit ensuite à la fois son siège de maire, en 1977 (au profit de la liste d’union de la gauche) et celui de député en 1978 (il fut battu par le nouveau maire de Montluçon, Pierre Goldberg).
Maurice Brun fut également vice-président du conseil régional d’Auvergne.
Pendant ses années au conseil municipal, il participa surtout au combat pour le logement social (il fut vice-président de l’OPHLM jusqu’en 1959) et favorisa le programme de construction des HLM et d’un nouvel ensemble à Bien Assis, puis la création d’une voie rapide habitat-travail, en même temps que se poursuivait l’effort d’assainissement de la ville. Il lutta également, sans succès, contre la fermeture des usines métallurgiques qui avaient fait la gloire de la ville. Il poursuivit la modernisation de la cité, notamment à l’hôpital, lorsqu’il fut président du conseil d’administration du centre hospitalier de 1972 à 1977.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18079, notice BRUN Maurice par Pierre Couderc, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 6 août 2021.

Par Pierre Couderc

SOURCE : Entretien avec l’intéressé

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