TEISSIER Edmond, Claude, Auguste

Par Pierre Chaumont, Gilbert Fournier

Né le 9 septembre 1924 à Saint-Étienne (Loire) ; mort le 24 mars 2011 au Creusot (Saône-et-Loire) ; fraiseur, ajusteur, tourneur, chef d’équipe, contremaître, chef d’atelier et ingénieur chez Schneider CAFL à Saint-Étienne, puis à la SFAC devenue Creusot-Loire ; adhérent CFTC puis CFDT ; représentant syndical au CE, membre du CCE, du CHSCT et secrétaire du CE, conseiller prud’homme.

Fils de Nicolas Teissier, tailleurs d’habits, et de Marcelle Antoinette Mazénaud, sans profession, après sa scolarité primaire à l’école privée Sainte-Marie à Saint-Étienne (Loire), Edmond Teissier entra à l’école professionnelle Sainte-Barbe de cette même ville. Il en sortit en 1940 avec un CAP d’ajusteur et de dessinateur. De 1940 à 1968, son activité professionnelle se déroula à Saint-Étienne : de juin 1940 à mars 1941, il travailla comme mécanicien tourneur à la SOMA, petite entreprise métallurgique, puis jusqu’en janvier 1942, occupa un poste similaire dans les établissements Petrus Bayet. Après le service militaire qu’il accomplit du 23 janvier 1942 au 25 octobre 1945 dans l’infanterie avec le grade de caporal, il travailla comme tourneur aux établissements Brunel jusqu’en janvier 1948, puis à la SFAC jusqu’en février 1956, à l’usine de la Chaléassière, dans le service de mécanique générale comme chef d’équipe tourneur dans l’atelier des obus. Il démissionna de la SFAC pour être embauché comme cadre, chef de fabrication le 1er mars 1956 chez Massardier à Bellevue, entreprise de fabrication d’engrenages pour l’automobile. Il n’y resta que jusqu’au 30 juin 1956 car ses activités syndicales le firent licencier pour « comportement communiste ».

Embauché le 16 juillet 1956 par la CAFL (Compagnie des Forges et Ateliers de la Loire) en sidérurgie laminage à chaud comme contremaître, il fut nommé en octobre 1958 chef d’atelier. Il proposa une méthode nouvelle de fabrication de tôles plaquées, bimétal. Cette invention fut reconnue et appliquée. Il fut envoyé suivre des cours au Centre d’études supérieures industrielles (CESI) et fut nommé ingénieur. En 1968, lors de la préparation de la fusion entre la CAFL et la SFAC, la fabrication dont il était responsable fut concentrée au Creusot. Il y fut donc muté le 1er janvier 1968. Il prit sa retraite dans le cadre du licenciement collectif du 31 mars 1981.

Très engagé à la JOC, Edmond Teissier avait été président d’une section ouvriers métallurgistes à Saint-Étienne. Il avait adhéré à la CFTC le 25 août 1944 et fut désigné pour représenter les jeunes de la CFTC à la commission paritaire de la métallurgie de la Loire. Après 1948, à la SFAC, il devint successivement représentant syndical au CE puis fut élu membre du CE dans le collège ouvrier, secrétaire du CE, membre du CHS, membre du Comité Central d’entreprise. Il fut également conseiller prud’homme pendant douze ans.

À sa retraite, il anima le club des anciens du Creusot. Il fut dirigeant de l’Union pongiste Creusot-Varennes et, à ce titre, obtint la médaille de bronze Jeunesse et Sports.

Edmond Teissier s’était marié le 13 novembre 1947 à Saint-Étienne avec Germaine Girardin décédée le 14 juin 2016. Ils eurent deux enfants Nicole (1950) et Geneviève (1956).


Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article183202, notice TEISSIER Edmond, Claude, Auguste par Pierre Chaumont, Gilbert Fournier, version mise en ligne le 23 août 2016, dernière modification le 29 août 2016.

Par Pierre Chaumont, Gilbert Fournier


SOURCES : Arch. de l’Académie Bourdon au Creusot. — Arch. personnelles de Camille Dufour. — Association bourguignonne des Amis du Maitron. — État civil.

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