GÉMARD Louise née CABUZELLE

Par Robert Serre

Née le 10 février 1897 à Paris, 4e arr., exécutée sommairement le 30 août 1944 à Montélimar (Drôme) ; infirmière ; résistante Armée secrète (AS).

Louise Gémard et son mari.

Mariée le 17 mars 1923 à Paris 4e avec GEMARD Joseph Emile Gabriel Gémard, gendarme.
Patriote arrêtée par les Allemands à Montélimar le 21 août 44, Louise Gémard, résistante, est exécutée le 30 août 1944 à Montélimar, par les Allemands. Selon André Jullien, maire de Donzère, madame Gémard a subi un martyre. Il souligne « l’inlassable dévouement de cette femme à la Résistance. Pendant de long mois, et bien qu’à plusieurs reprises elle ait reçu la visite de la Gestapo, elle s’est prodigué pour elle, transmettant de fausses cartes d’identité, distribuant des journaux clandestins, faisant passer des armes et des vivres, abritant des réfractaires et recrutant pour le maquis. Elle est une de celles dont la Résistance peut être fière ».
Avec Simone Garaix, elles accueillaient les Résistants dans leur appartement de l’avenue Saint-Didier. Arrêtées en même temps qu’un résistant qu’elles hébergeaient, William Le Roch, elles subirent pendant 27 heures un violent interrogatoire à l’Hôtel du Parc à Montélimar, siège de la Gestapo. Puis, les trois détenus sont emmenés en voiture dans un lieu désert. Le Roch réussit à s’évader. Les deux femmes furent fusillées par les Allemands avec quinze autres personnes, prisonniers venus de Marseille (Bouches-du-Rhône) ou arrêtés, comme elles, à Montélimar, vraisemblablement le 22 août (le dossier de Louise Gémard conservé au SHD donne par erreur le 20 août). Leurs corps furent trouvés début septembre 1944, au bord du Rhône, quartier des Méyères.
Une rue de Montélimar porte son nom.
Son nom figure sur le monument aux morts Montélimar.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article183243, notice GÉMARD Louise née CABUZELLE par Robert Serre, version mise en ligne le 10 août 2016, dernière modification le 10 novembre 2021.

Par Robert Serre

Louise Gémard et son mari.

SOURCES : Arch. dép. Drôme Mémorial de l’Oppression 3808 W 335 (Cabruzelle) et 248. Rapport gendarmerie Montélimar du 15 mars 1961. — Mémoire des Hommes SHD Caen DAVCC 21 P 347297 (nc). —Patrick Martin, La Résistance dans le département de la Drôme, 1940-1944, thèse Université Paris IV Sorbonne, 2001, base de données noms. Dauphiné Libéré, 23/08/1964. Baumont, Histoire Montélimar, page 275. — Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991, p. 397.— Arch. Dép. Drôme, 255W89, 132 J 3. La Tribune de Montélimar, 27 janvier 1945. Vernin 24. — Cdt Pons, De la Résistance à la Libération, rééd. 1987, p. 272. — compléments Jean-Marie Guillon.

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