CALDERARA Pierre

Par Pierre Schill

Né le 20 octobre 1924 à Norroy-le-Veneur (Moselle), mort le 8 mai 2001 à Marmande (Lot-et-Garonne) ; ouvrier à l’usine métallurgique UCPMI d’Hagondange (Moselle) ; syndicaliste CGT, secrétaire du syndicat des métaux CGT d’Hagondange, membre de la commission administrative et du secrétariat de l’UD-CGT de la Moselle au début des années 1950 ; militant communiste, secrétaire du PC à Hagondange, membre du comité fédéral du PC mosellan au début des années 1950, secrétaire fédéral du PC de 1957 à la fin des années 1950 ; conseiller municipal d’Hagondange à partir de 1959.

Pierre Calderara était membre du secrétariat fédéral du PC mosellan en charge de la propagande au début des années 1950. Il prit de plus en plus de poids dans les instances fédérales et, en 1956, fut désigné pour être l’un des délégués mosellans au congrès du PCF. La même année, il suivit un stage de formation et, à la conférence fédérale des 25-26 mai 1957 à Hayange (Moselle), Pierre Muller lui abandonna le secrétariat de la fédération. L’épouse de Pierre Calderara siégeait alors aussi au comité fédéral.
Parallèlement à son engagement politique, Pierre Calderara militait également à la CGT. En décembre 1950, il remplaça Arthur Buchmann* à la tête du syndicat des métaux d’Hagondange. Au congrès de l’UD-CGT de 1951, il fut élu à la commission administrative et au secrétariat de l’union. Il fut reconduit dans ses fonctions au congrès de 1953.
Pierre Calderara représenta le PC lors de nombreux scrutins électoraux tout au long des années 1950.
Candidat aux élections cantonales des 7 et 14 octobre 1951 dans le canton de Vigy (Moselle), il obtint au premier tour 160 voix sur 2 298 suffrages exprimés pour 2 353 votants et 3 558 électeurs inscrits et fut battu par M. Vincent (Républicain indépendant) qui totalisa 2 138 suffrages. Il fut à nouveau candidat au conseil général pour le canton de Metz-campagne lors du renouvellement des 17 et 24 avril 1955. Il obtint au premier tour 5 467 voix sur 19 377 suffrages exprimés sur 41 214 électeurs inscrits. Au second tour il rassembla 8 169 voix sur 21 416 suffrages exprimés et fut battu par le conseiller sortant Gustave Barthélémy (Indépendant) qui totalisa 13 247 suffrages.
Pierre Calderara se présenta aux élections législatives du 2 janvier 1956 sur la liste communiste menée par Pierre Muller*. Elle rassembla en moyenne 65 523 voix sur 339 983 suffrages exprimés et 414 294 électeurs inscrits et il ne fut pas élu. Il était alors secrétaire du PC à Hagondange.
Une nouvelle fois candidat aux élections législatives des 23 et 30 novembre 1958 dans la circonscription d’Hayange (Moselle), il obtint 7 818 voix sur 40 022 suffrages exprimés et 58 233 électeurs inscrits. Il arriva en troisième position derrière deux candidats de droite. Au second tour, il obtint 8 603 voix sur 40 194 suffrages exprimés pour et 58 225 inscrits. Jean Delrez (démocrate chrétien) fut réélu.
Aux élections municipales des 8 et 15 mars 1959 à Hagondange, il fut élu sur la liste du maire communiste sortant Paul Lamm*.
Pierre Calderara quitta la Moselle peu de temps après cette élection pour prendre des responsabilités au siège de la CGT. Il fut chargé d’assurer la direction nationale de l’INCA, une structure d’aide aux familles de travailleurs italiens installés en France mise en place par la CGT et son homologue transalpine de la CGIL. Il abandonna toutes ses responsabilités politiques mais continua d’adhérer au PC. Son épouse travailla d’ailleurs au comité central du parti. Pierre Calderara fut salarié de la confédération jusqu’à sa retraite.
Il s’installa ensuite dans le Lot-et-Garonne où il mourut au printemps 2001.
Marié en juillet 1951 à Moulins-lès-Metz (Moselle) avec Paulette née Juste, remarié en février 1975 à Verdelot (Seine-et-Marne) avec Gabrielle née Teilh, il eut au moins un fils.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18408, notice CALDERARA Pierre par Pierre Schill, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 19 juin 2021.

Par Pierre Schill

SOURCES : Arch. Dép. Moselle, 81 W 3 et 7 ; 122 W 3 ; 151 W 191, 822, 823, 824 et 825 ; 182 W 20. — Le Républicain lorrain, 9 octobre 1951, 9 et 16 mars 1959. — Le Courrier de Metz, 18 et 26 avril 1955. — Ministère de l’Intérieur, Direction des Renseignements généraux, « L’appareil politique, technique et commercial du PCF et des organisations du complexe », 1963, 512 p. — E.-L. Baudon, Les Élections en Moselle, 1919-1956, Metz, 1956, 94 p. — Patrick Oreilly, Le Référendum de septembre et les élections législatives de novembre 1958 en Moselle, mémoire de maîtrise d’histoire, Université de Metz, 1979, 287 p. — Gérard Diwo, Les Formations politiques en Moselle (21 octobre 1945-17 juin 1951), thèse de doctorat d’histoire, Université de Metz, 1992, 2 tomes, 423 et 157 p. — Dominique Andolfatto, La Syndicalisation en France depuis 1945. Annexe : l’Union départementale CGT de la Moselle (de la Libération à nos jours), CERAT, Université Pierre-Mendès-France, Saint-Martin-d’Hères, 1996, 173 p. — État-civil de Norroy-le-Veneur. — Renseignements fournis par son fils et par Arthur Buchmann.

ICONOGRAPHIE : Portrait au moment de la campagne électorale des législatives de novembre 1958 : collection personnelle de Léon Steinling.

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