CAMAIL Claudius, Étienne, Fabius

Fils d’un petit propriétaire-cultivateur qui avait trois enfants, Camail reçut tous les sacrements catholiques et obtint le Certificat d’études primaires. À quatorze ans, il commença à travailler les vignes familiales puis se loua dans la propriété du maire de la commune. Il effectua son service militaire dans les tirailleurs marocains lors du soulèvement d’Abd-el-Krim. Marié à Carcès (Var) en janvier 1927, confronté à la crise viticole, ayant acquis difficilement quelques terres, vers 1932-1933, il commença à travailler aux mines de bauxite. Délégué ouvrier et secrétaire du syndicat CGT, il adhéra au Parti communiste en 1939. Longtemps membre du conseil d’administration de la coopérative vinicole, il dut s’en retirer à la suite d’oppositions trop vives avec les autres viticulteurs plus conservateurs.
Affecté aux mines de bauxite au début de la guerre, il dut se rendre à Avignon en mai 1940. Il prit une part active à la Résistance (homme de liaison, hébergement de résistants en liaison avec les FTP).
Aussi le Comité départemental de Libération le nomma-t-il à la tête de la délégation municipale comme « sans étiquette ». Élu maire en mai 1945, réélu en novembre 1947, il fut le candidat communiste dans le canton de Lorgues aux premières élections pour le conseil général. Après le premier tour, Rouge-Midi, le 25 septembre, annonça son désistement pour le candidat socialiste SFIO. A la suite de la décision de la fédération socialiste SFIO de maintenir tous ses candidats, le bureau fédéral du PCF maintint sa candidature. Le 30 septembre 1945, il fut battu, au deuxième tour, avec 1 293 voix. Il réalisa l’adduction d’eau au village, mais entra très souvent en conflit avec la Préfecture ou le conseil général qui ne firent rien pour que les initiatives du conseil municipal se réalisent. De plus affecté par la mort tragique de son fils, occupé par l’exploitation avicole qu’il avait créée, il ne se représenta pas en 1953. Depuis quelques années déjà, il n’avait plus repris sa carte du Parti communiste.
Claudius Camail fut enterré civilement.