PARISOT de SAINTE-MARIE Stanislas

Par Jean-Luc Labbé

Né à Auxerre (Yonne) le 24 octobre 1815, mort après 1873 ; ingénieur civil ; démoc-soc, administrateur du Travailleur de l’Indre en 1850-51 ; exilé à Londres après le coup d’État du 2 décembre 1851.

Ingénieur civil, Stanisla Parisot de Sainte-Marie travaillait en 1848 comme piqueur des Ponts-et-chaussées.
Démoc-soc convaincu, il fut révoqué et devint journaliste et administrateur du journal Le Travailleur de l’Indre (63 numéros parus à Châteauroux du 30 décembre 1849 au 10 août 1850). Jugé trop « rouge », le journal, fut à plusieurs reprises interdit de parution pour « excitation à la haine et au mépris du gouvernement » et son rédacteur en chef, Alexandre Lambert, fut condamné à trois reprises pour délits de presse et diffamation en 1850 et 1851. Une cinquième condamnation fut fatale au Travailleur de l’Indre qui cessa d’exister.
Stanislas Parisot fut poursuivi suite au coup d’État du 2 décembre 51. Le 30 janvier 1852 le Préfet et le Procureur de Châteauroux transmettaient les informations suivantes au ministère de l’Intérieur : « âgé de 33 ans, ancien conducteur des Ponts et Chaussées, révoqué. Ancien souffleur dans une troupe d’artistes dramatiques de province, journaliste, célibataire, sans domicile fixe. Ancien administrateur et rédacteur du Travailleur de l’Indre, journal rouge qui a cessé de paraître après cinq condamnations. Très compromis par l’instruction ; est en fuite. Il y a contre lui un mandat d’arrêt. Moralité détestable, venu à Châteauroux après 1848, aucun ménagement à garder avec lui ; homme d’action très dangereux ». Il fut condamné par contumace en janvier 1852 à la déportation à Cayenne. Selon certaines sources, la commission mixte d’Indre le condamna à l’Algérie plus.
Il avait réussi à s’enfuir à Londres en compagnie de la femme d’Alexandre Lambert, où il retrouva le Castelroussin Nicolas Bohn avec qui il fit partie de La Sociale, installée Gerrard Street, dans le quartier de Soho.
De retour en France à une date inconnue, il vivait en 1873 à Paris. Le 4 août, il signa en qualité de témoin l’acte de décès de sa compagne Alexandrine Lambert.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article191367, notice PARISOT de SAINTE-MARIE Stanislas par Jean-Luc Labbé, version mise en ligne le 10 avril 2017, dernière modification le 5 février 2020.

Par Jean-Luc Labbé

SOURCES : AN F7 2593. – Dossiers d’instruction Arch. Dép. Cher et Indre – Moreau B., Marianne bâillonnée, 2002. – G. Lefrançais, Souvenirs d’un révolutionnaire, 1972. – Recherches de Jean-Pierre Bonnet. — Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Parisot Sainte-Marie — Notes de Valentine Dumas.

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