Par Dominique Tantin, Bernard Pommaret, Michel Thébault
Né le 15 août 1924 à Saint-Moreil (Creuse), exécuté sommairement le 24 juillet 1944 à Domps (Haute-Vienne) ; ouvrier agricole ; résistant FTPF.
Originaire du département de la Creuse, à la limite de la Haute-Vienne. En effet, sa commune natale, Saint-Moreil, commune limitrophe du département de la Haute-Vienne, est située dans le département de la Creuse et non dans celui de la Meuse comme indiqué par erreur sur sa fiche sur le site Mémoire des Hommes.
Célibataire, domicilié en 1944 à Saint-Julien-le-Petit (Haute-Vienne) commune voisine de Saint-Moreil de l’autre côté de la limite départementale il y était ouvrier agricole.
Au 6 juin 1944, Georges Guingouin commandait dans le secteur du Mont Gargan à la limite de la Haute-Vienne et de la Corrèze un ensemble d’unités FTPF qui virent après le débarquement affluer les volontaires, et parmi eux très vraisemblablement Joannès Legros alors âgé de 19 ans.
La menace ainsi créée en particulier sur les axes de communication, amena l’État-major allemand avec le soutien des autorités de Vichy à organiser une opération de répression des maquis FTPF de la région. A partir des 9 et 10 juillet, arrivèrent en Limousin (Corrèze et Creuse) des unités de la brigade Jesser qui venaient de mener des opérations identiques dans le Puy-de-Dôme et le Cantal. Elles furent appuyées à l’ouest, en Haute-Vienne, par des unités allemandes et miliciennes du groupement Ottenbacher venues de Limoges, dans le but d’encercler le secteur du Mont Gargan. Georges Guingouin, bien que prévenu, ne put selon sa stratégie ordinaire de guerilla, éviter le combat et disperser ses forces. En effet, un parachutage massif d’armes devait avoir lieu en plein jour le 14 juillet sur la commune de Sussac (Haute-Vienne), et il fallait ensuite pouvoir évacuer et distribuer les armes et munitions attendues par les différents groupes de combat. Georges Guingouin dut donc accepter les combats pour retarder, sinon arrêter, les unités allemandes. A partir du 17 juillet de violents combats se déroulèrent dans le secteur du Mont Gargan qui entraînèrent de nombreuses pertes de part et d’autre. Le détachement auquel appartenait Joannès Legros fut attaqué le 24 juillet 1944 par une colonne allemande. Capturé au moulin des Buges, il fut exécuté le jour même à 13h à La Borderie de Domps (« dans le pré de Monsieur Juille ») avec 5 autres maquisards.
Il obtint la mention « Mort pour la France ». Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Julien-le-Petit ; il est également inscrit sur la stèle érigée sur le lieu de l’exécution.
Par Dominique Tantin, Bernard Pommaret, Michel Thébault
SOURCES : SHD GR 16 P 357016 — SHD AVCC Caen AC 21 P 75635 — IR 1208 17279 — ADHV 986W544 ; 47J10 — ODAC 87 — Mémoire des Hommes — SHD Caen AC 21P 75635 — Mémorial GenWeb.