PELLETIER Charles, Albert

Charles Pelletier était le fils de Louis, âgé de 46 ans, employé de bureau et d’Anne Menu, âgée de 36 ans, sans profession. Il se maria le 23 août 1905 à Dijon avec Mathilde Eugénie Biot, sans profession. Il exerça d’abord la profession de voyageur de commerce puis devint journaliste et ensuite administrateur du Progrès de la Côte-d’Or, journal favorable à l’occupant. Il était domicilié 18 place Darcy, à Dijon.
Soupçonné d’avoir des relations avec la Résistance, il fut assassiné à la sortie de son bureau de l‘avenue Foch, près de la gare de Dijon, par des miliciens et des Allemands et décéda à 17h45 devant le 7 rue des Perrières.
Des bruits coururent qu’il aurait été victime d’une erreur et abattu à la place du maire de Semur, Robert Morlevat qui était lié à la Résistance. En fait c’est Charles Pelletier lui-même qui était lié à la Résistance. La Sipo-SD de Dijon ne s’y est pas trompée et l’avis qu’elle fit paraître dans le Progrès du 29 cité par Henri Drouot confirme bien qu’il ne s’agissait absolument pas d’une erreur. Il était ainsi libellé :
« Avis
Le commandant de la SD communique :
M. Charles Pelletier, recherché par la police pour complicité dans un groupe de résistance, a été tué au moment où, ayant vu l’uniforme du policier chargé de l’arrêter, il prenait la fuite.
Tous les autres bruits qui ont circulé au sujet de cette mort sont contraires à la vérité ».
Les termes de cet avis indiquent que Charles Pelletier devait probablement être arrêté à son bureau et qu’il aurait été abattu en essayant d’échapper à ses bourreaux.
L’acte de décès fut dressé le 28 avril sur la déclaration de François Damidot, 36 ans, libraire domicilié à Dijon.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 27 novembre 1944 et fut homologué au titre de "Déporté et interné résistant" (DIR).