NOUZET André [pseudonyme dans la résistance : Antoine]

Fils de Louis et de Chrisostome Célie, Lucie, Nathalie, André Nouzet était dessinateur aux établissements Five-Lille à Givors (Rhône), domicilié 19 rue de Montrond à Givors. Il était célibataire.
Il rejoignit la résistance au sein des FTP à compter du 1er juillet 1943, sous le nom de guerre Antoine. Il a participé à plusieurs combats et opérations de sabotage, homologué au grade d’aspirant.
Début juillet 1944, André Nouzet fut détaché du maquis « Wodli » en Haute-Loire pour assurer les fonctions de commissaire technique de compagnie à Saint-Étienne (Loire) où il fut accueilli par Emile Combecave dit « Robert », commandant du secteur FTP. Deux jours après son arrivée dans cette ville, il fut arrêté par la police allemande.
Détenu à la caserne Desnoëttes à Saint-Étienne, André Nouzet y connut le sort tragique réservé à nombre de résistants par les agents de la Gestapo et de la Milice : torturé, il fut emmené hors de la prison et achevé sur la route de Bourg-Argental (Loire) où son corps fut abandonné dans un fossé. L’acte d’état-civil, dressé le 14 août 1944 sur le témoignage d’une employée de la morgue, établit le décès d’un inconnu à la date du 21 juillet 1944. Le 15 novembre 1944, un jugement du Tribunal civil de Saint-Étienne établit son identité. Il fut d’abord inhumé au cimetière de Côte-Chaude à Saint-Étienne, puis réinhumé le 4 décembre 1948 à Givors, dans le carré militaire communal.
Le 6 février 1946, Emile Combecave, dans un témoignage auprès de l’ANACR-Loire expliqua que l’arrestation avait eu lieu « vers le 7 ou 8 juillet… le capitaine Givry dit Muller était présent à la poursuite… » ; le cadavre criblé de balles aurait été reconnu par le capitaine FTP Camille Pradet dit Gaby à la morgue de l’hôpital Bellevue.
André Nouzet fut déclaré Mort Pour La France par arrêté ministériel du 28 mai 1947. Son nom figure sur le Monument aux Morts de Givors. Son portrait figure sur la base MémorialGenweb.