PEZET Marius, Henri, Gabriel

Fils d’un confiseur-pâtissier qui s’établit à Toulon en 1894, dans le quartier de Siblas, Marius Pezet entra comme ouvrier serrurier aux Forges et chantiers de la Méditerranée de La Seyne (Var). Mobilisé dans un régiment d’infanterie, il fut gravement blessé (bras droit) en septembre 1916 dans la Somme. Il ne pouvait plus exercer son métier et devint employé de bureau aux chantiers d’où il fut licencié au moment de la grève de juillet 1919. Il entra comme ouvrier aux écritures à l’Arsenal maritime de Toulon. A partir d’avril 1919, il exerça les fonctions de secrétaire général de l’Amicale des mutilés, anciens combattants et éprouvés de la guerre. A ce titre, il multiplia les interventions dans la presse et s’occupa activement de ces questions pendant toute sa vie.

Marié uniquement civilement en juin 1919, à La Seyne, Henri Pezet fit donner les premiers sacrements à sa fille. Radical-socialiste, puis socialiste SFIO, membre actif du cercle des Travailleurs, admirateur de Pierre Renaudel, il refusa de le suivre au Parti socialiste de France. Il fut le vice-président du comité de soutien à la candidature socialiste SFIO d’Albert Lamarque pour le Conseil général en 1934. Les anciens combattants lui reprochèrent de ne pas soutenir Frédéric Andrieu, candidat du PSDF, au nom de la solidarité "ancien combattant". Il fit une mise au point dans la presse : "J’étais radical, je suis socialiste car ouvrier. Je tiens à assurer les anciens combattants de mon dévouement, mais je soutiens Lamarque" (Le Petit Var , 16 septembre 1934)
Henri Pezet avait pratiqué régulièrement le sport dans sa jeunesse. Il devint un des dirigeants du mouvement sportif naissant comme trésorier, puis comme secrétaire de l’Union sportive seynoise dans les années 1920-1930, délégué local de l’Union vélocipédique de France. Après la guerre, arbitre de rugby, à partir de 1951, il s’occupa du secrétariat de la section féminine de basket-ball, alors florissante, avec notamment l’organisation d’un important tournoi international de Pâques. Après le déclin de ces compétitions, il se chargea de la direction de l’école municipale de basket-ball, puis devint le secrétaire de la section basket-ball du club sportif municipal.
Henri Pezet fut enterré civilement.

Iconographie : Henri Pezet dans les années 1930
Henri Pezet et le basket-ball (années 1950).