Par Frédéric Stévenot
Né le 9 juillet 1911 à Fargniers (act. comm. de Tergnier, Aisne), mort le 12 janvier 1944 à Dury (Somme) ; serrurier ; FFI.
Henri Leroy était domicilié à Albert (Somme), où il exerçait comme serrurier à la maison Braque.
En février 1941, il rejoignit la Résistance, au Front national. Par la suite, il devint FTPF. Son activité consista à distribuer le journal clandestin Picardie libre. Il prit part à des sabotages, comme celui contre la voie ferrée à Aveluy, en mai 1942, ou la destruction de pylônes à Albert, le mois suivant. Il était du groupe qui fit dérailler un train à Beacourt-Hamel, sur la ligne Paris-Lille. Il fabriqua également de faux papiers : cartes de travail, papiers d’identité.
Dénoncé, Henri Leroy fut arrêté à Albert avec son épouse, Marcelle, le 17 novembre 1943. Il tenta de s’enfuir, mais il fut grièvement blessé au ventre. Il dut être transporté à la prison d’Amiens puis à l’hôpital militaire de Dury (actuellement hôpital Philippe-Pinel), où il mourut. Son corps fut retrouvé en septembre 1944 avec trois autres dans une fosse creusée dans l’enceinte.
Une plaque commémorative fut apposée sur le mur de l’hôpital.
« Tué au combat », Henri Leroy fut reconnu « mort pour la France » (AC 21 P 84001) à titre militaire, et homologué FFI et DIR (GR 16 P 366167). La médaille de la Résistance lui fut attribuée à titre posthume (décret du 18 mars 1970, JO du 12 mai).
Par Frédéric Stévenot
SOURCES. SHD, dossiers adm. résistants. Liste des médaillés de la Résistance à titre posthume (ap. 1948). — DVD-Rom, La Résistance dans la Somme, Fondation pour la Résistance-AERI 80, 2018. — Sites Internet : MémorialGenWeb ; Service historique des armées ; Picardie 1939-1945.