CONVERT Pierre, Louis, Hippolyte

Par Frédéric Stévenot

Né le 22 juin 1922 à Saint-Étienne-au-Bois (Ain), exécuté le 12 juillet 1944 à Maillat (Ain) ; étudiant en médecine ; résistant FFI

Fils de Cyrille Joseph Sabin Convert, né à Saint-Étienne le 20 octobre 1889 et de Marie Julienne Marcelle Antoine, née à Saint-Étienne le 26 janvier 1898, Pierre Convert appartenait aux maquis de l’Ain. Sous-lieutenant FFI, il était agent de liaison entre le Midi et le Nord. Le 12 juillet 1944, il participa à une opération et tomba dans une embuscade. Robert Mordas et lui furent abattus sommairement à Maillat.
Il fut inhumé dans le cimetière de son village natal, dont la place porte le nom, lequel figure sur le monument aux morts.

Il n’a pas été possible de déterminer s’il fut reconnu comme étant « mort pour la France », mais Pierre Convert fut homologué FFC (GR 16 P 141227). Il fut reconnu Juste parmi les Nations en 2010 (dossier n° 11 756) pour avoir permis l’évasion de la famille Jacubowicz : Lisa Chiche (née Jacubowicz), Léopold et Filip. D’après du comité français Yad Vashem :
« Filip Jacubowicz est né à Anvers en 1922. Il vit avec sa mère, Rachel, ses trois sœurs, Charlotte, Adèle et Lisa, et son frère Léopold. Leur père est décédé.
Lors de l’invasion de la Belgique par les nazis en mai 40, la famille fuit vers la France, jusqu’à Toulouse. Ne pouvant remonter vers la Belgique après l’établissement de la Ligne de démarcation, la famille est dirigée par la Préfecture vers Saint-Etienne-du-Bois, dans l’Ain.
La mère et ses enfants vivent là. Ils sont arrêtés lors de la grande rafle des étrangers, en août 1942. Ils sont emmenés à Vénissieux, près de Lyon. Là Filip est reconnu comme scout par un autre scout, qui lui conseille d’inscrire également ses sœurs comme scouts.
Ils sont tous néanmoins dirigés vers Drancy. La nuit prévue pour leur déportation, Filip parvient à se cacher avec les siens dans un bâtiment presque vide. Ils sont découverts et conduits devant un conseil de « criblage ». Filip montre à un avocat un document établissant leur nationalité belge, donc non déportable. Ils finissent par retrouver la liberté et la possibilité de retourner à Saint-Etienne-du-Bois.
Filip devient alors l’ami d’un voisin, Pierre Convert, alors étudiant en médecine à Lyon et qui milite au sein des FFI. Pierre parvient à faire établir de fausses cartes d’identité au nom de son propre grand-père, Chevallon, et il demande à sa mère de ravitailler les Jacubowicz.
Tant bien que mal, Filip et sa famille parviennent à survivre. En juin 1944, Pierre Convert les fait avertir d’un danger imminent de représailles, ce qui leur sauve à nouveau la vie. [...]
Le 13 janvier 2010, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Convert Pierre ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article204729, notice CONVERT Pierre, Louis, Hippolyte par Frédéric Stévenot, version mise en ligne le 27 juin 2018, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Frédéric Stévenot

SOURCES. SHD, dossiers adm. résistants. — Sites Internet : Mémorial Yad Vashem ; Mémorial GenWeb.

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