VIGREUX Robert, Auguste

Fils d’André Paul Vigreux, employé du chemin de fer, et de Marie Camille Richard son épouse, Robert Vigreux fut ouvrier agricole quand il décida de s’engager pour trois ans dans l’armée d’armistice, le 5 juin 1942. Il fut affecté au 159e régiment d’Infanterie alpine. Son unité l’envoya en permission de trente jours renouvelable le 28 novembre 1942, et il fut rayé des contrôles du corps le lendemain 29 novembre, puis mis en congé d’armistice le 1er mars 1943. Il reprit son métier d’ouvrier agricole dans une ferme de Courgenay, village proche de Villeneuve-l’Archevêque et du département de l’Aube.

Le 8 juillet 1944, il entra dans les rangs de la Résistance auboise et intégra le petit maquis de Pâlis. Après l’attaque du maquis aubois de Rigny-la-Nonneuse, la compagnie FTP France se reconstitua dans le Nogentais sous une forme fractionnée, afin d’être moins détectable. Commandée par François Impérial, elle fit installer son PC à la ferme du Courtillot, près de Trainel. Le maquis de Pâlis fit partie des petits groupes qui lui furent rattachés. Commandé par Jean Priester, installé dans les bois de Sorbillon, il comprit sept maquisards, dont Robert Vigreux.

Le 27 juillet 1944, alors que trois de ses membres furent en mission, il ne resta que quatre maquisards au PC du groupe, dont Robert Vigreux et son camarade Gustave Michet, qui en assuraient la garde. Agissant sur dénonciation, les Feldgendarmes attaquèrent le maquis vers 17 heures. Priester et un maquisard parvinrent à s’échapper en tirant sur les assaillants. Mais Robert Vigreux et Gustave Michet, qui avaient retiré leurs chaussures, se trouvèrent directement exposés au feu des assaillants et furent tués sur le coup.

Robert Vigreux fut déclaré « Mort pour la France » le 17 décembre 1945. Son nom figure, avec celui de Gustave Michet, sur une stèle érigée sur le site du maquis, en forêt de Pâlis (non référencée sur le Mémorial GenWeb). Il figure aussi sur le monument aux morts de Villeneuve-l’Archevêque et sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre.