COURRIÈRE Émile, Marie, Antoine

Né le 21 octobre 1888 à Laure (Aude) ; contrôleur adjoint des PTT ; syndicaliste.

Courrière Emile (1930)
Courrière Emile (1930)
cc Agence Rol

Syndicaliste « réformiste » très actif, Émile Courrière fut élu, en 1928, secrétaire adjoint du Syndicat national des agents des postes, télégraphes et téléphones de France et des colonies, et occupa ce poste jusqu’en septembre 1934. Il était en même temps membre de la commission administrative de la CGT et écrivait régulièrement dans son quotidien, Le Peuple. De 1931 à 1936, il siégea au comité national économique. Émile Courrière appartint ensuite, sous le Front populaire, au secrétariat de Léon Blum, président du Conseil.
En 1938, il fut des collaborateurs de Syndicats, le journal qui regroupait les responsables hostiles à la montée de l’influence communiste de la CGT. Il fut de ceux qui, parmi eux, se rallièrent au vichysme. Chef de brigade au ministère des Communications, il fut nommé le 29 juillet 1940, chef du cabinet, chargé du secrétariat particulier de R. Belin* nommé par Pétain secrétaire d’État au Travail puis ministre de la Production industrielle et du Travail. Courrière aurait même été pressenti comme ministre du Travail, le 10 janvier 1941 (selon Henri du Moulin de la Barthète, Le Temps des illusions, 1950). Il devint chargé de mission au cabinet de Belin le 5 mars 1941 (confirmé dans ce poste par arrêté du 22 novembre 1941).
Après le départ de Belin du gouvernement en avril 1942, Courrière entra comme chargé de mission au cabinet de Lagardelle, échelon de Vichy du secrétariat d’État au travail depuis l’arrêté du 1er juin 1942.
Il avait été promu à l’administration régionale de la radiodiffusion nationale, dans l’emploi d’inspecteur, (arrêté du 7 février 1941), puis inspecteur du contrôle à l’administration centrale de la radiodiffusion nationale, (arrêté du 16 mai 1942) et enfin directeur régional de la radiodiffusion nationale par arrêté du 15 septembre 1942 (signé par Laval, chef du gouvernement, ministre secrétaire d’État à l’information). Ses nominations d’inspecteur et de directeur général furent annulées par arrêtés du 21 janvier 1945.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article20915, notice COURRIÈRE Émile, Marie, Antoine, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 25 septembre 2022.
Courrière Emile (1930)
Courrière Emile (1930)
cc Agence Rol

SOURCES : Arch. PPo., Ba/1686, décembre 1932. — PTT, août-septembre 1928. — Le Peuple, 21 mai 1930. — Cl. Masse, La CGT à travers son quotidien, Le Peuple, 1934-1936, op. cit. — M.-F. Rogliano, « L’anticommunisme dans la CGT : Syndicats », Le Mouvement social, n° 87, avril-juin 1974. — R. Belin, Du Secrétariat de la CGT au Gouvernement de Vichy (mémoires 1933-1942), Albatros, 1978. — Comptes rendus des congrès syndicaux des PTT.

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